Mort et politique à Paris sous les monarchies censitaires : mises en scène, cultes, affrontements, 1814-1835. [Thèse].
Contenu
Titre
Mort et politique à Paris sous les monarchies censitaires : mises en scène, cultes, affrontements, 1814-1835. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire, Paris I, 2003].
Résumé de la thèse :
L'apprentissage du régime représentatif a eu son envers funéraire. Sous les monarchies censitaires, chaque "parti" célèbre ses morts dans l'espace public de la capitale. Rituels officiels et opposants, étudiés à la manière d'un dialogue, permettent de relire l'histoire des cultures politiques de la période, en faisant toute leur part à l'émotion, au sensible et à la mémoire. Gestes, discours, décors et symboles présents dans ces hommages définissent des langages politiques et des mémoires concurrentes. Des nécropoles rivales se constituent. Une grammaire des émotions, entre affliction de la perte et joie de l'apothéose, gouverne chacun des cultes funèbres. Entre la première Restauration (1814) et l'attentat de Fieschi (1835), les cultes officiels permettent de saisir comment les monarchies censitaires se sont redéfinies par le rite. Enterrements d'opposition et hommages clandestins aux victimes politiques ont institué un nouveau tribunal de l'opinion, métaphore d'un vote collectif. Le culte rendu aux morts plus ou moins illustres fut un enjeu majeur de la représentation politique.
[Thèse de doctorat, Histoire, Paris I, 2003].
Résumé de la thèse :
L'apprentissage du régime représentatif a eu son envers funéraire. Sous les monarchies censitaires, chaque "parti" célèbre ses morts dans l'espace public de la capitale. Rituels officiels et opposants, étudiés à la manière d'un dialogue, permettent de relire l'histoire des cultures politiques de la période, en faisant toute leur part à l'émotion, au sensible et à la mémoire. Gestes, discours, décors et symboles présents dans ces hommages définissent des langages politiques et des mémoires concurrentes. Des nécropoles rivales se constituent. Une grammaire des émotions, entre affliction de la perte et joie de l'apothéose, gouverne chacun des cultes funèbres. Entre la première Restauration (1814) et l'attentat de Fieschi (1835), les cultes officiels permettent de saisir comment les monarchies censitaires se sont redéfinies par le rite. Enterrements d'opposition et hommages clandestins aux victimes politiques ont institué un nouveau tribunal de l'opinion, métaphore d'un vote collectif. Le culte rendu aux morts plus ou moins illustres fut un enjeu majeur de la représentation politique.
Auteur
FUREIX, Emmanuel
Année
2003
Type
Thèse
Mot-clé
Paris
Partis politiques
Cérémonies funèbres - Cérémonies funéraires
Discours politiques
Rites - Rituels
Restauration
Monarchie de Juillet
XIXe
Partis politiques
Cérémonies funèbres - Cérémonies funéraires
Discours politiques
Rites - Rituels
Restauration
Monarchie de Juillet
XIXe