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Les Démocrates-chrétiens français face à la construction européenne (1944-1957) : contribution à l'histoire des idées politiques. [Thèse].

Contenu

Titre

Les Démocrates-chrétiens français face à la construction européenne (1944-1957) : contribution à l'histoire des idées politiques. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire, Paris, I.E.P., 1997].
Résumé de la thèse :
La famille démocrate-chrétienne - entendue au sens large, c'est-à-dire incluant les Républicains populaires mais aussi ceux qui, en diverses occasions, se séparent du MRP : Démocrates-chrétiens gaullistes, aile gauche du parti ou encore les intellectuels proches ou en marge de la démocratie-chrétienne - est souvent présentée comme unanimement et fermement favorable à la construction européenne. Pendant la période qui s'étend de la fin de la seconde guerre mondiale à la création de la Communauté économique européenne (1944-1957), la réalité semble plus nuancée. En effet, les Démocrates-chrétiens français paraissent circonspects à l'égard de l'Europe au moins jusqu'en 1946. A partir de cette année commence pour eux une véritable mais progressive conversion européenne qui se confirme, à partir de 1948, sous le double effet de la poussée fédéraliste et de la menace soviétique. Cette conversion culmine, pour une partie de la démocratie-chrétienne, avec la crise de la Communauté européenne de défense (CED). Paradoxalement, les traités de Rome, qui fondent Euratom et surtout la CEE, suscitent moins d'intérêt de la part des Démocrates-chrétiens français. Il en est de même, en 1950, pour le plan Schuman qui reçoit de leur part un accueil plutôt mitigé. Ce n'est qu'après coup, et non sans inquiétudes, qu'une large part d'entre eux s'y rallie. Par ailleurs, si les Démocrates-chrétiens français sont relativement unanimes, en 1944-1945, pour célébrer la sécurité collective et l'organisation mondiale - notions qui les mobilisent bien plus que l'idée européenne elle-même, au moins jusqu'en 1946 - ils apparaissent plus divisés par la suite. Les Démocrates-chrétiens gaullistes refusent l' "intégrationnisme" de la CECA et, plus encore, celui de la CED, tout en se montrant favorables au principe d'une Europe unie mais confédérale. L'aile gauche du MRP et les intellectuels proches de la démocratie-chrétienne rejettent, quant à eux, une Europe politico-militaire qui s'intégrerait au bloc occidental. Ils réhabilitent, à l'inverse, l'idée de nation et l'idéal mondialiste. Au sein même du MRP, nuances et divergences sont importantes. Toutefois, en dépit d'hésitations et d'incertitudes, le MRP continue sur la voie tracée par le plan Schuman et, même si c'est sans enthousiasme après le douloureux échec de la CED, reste le champion de la construction européenne par l'intégration

Auteur

LE DORH, Marc

Année

1997

Type

Thèse

Mot-clé

Histoire des idées politiques
Démocratie chrétienne - Démocrates chrétiens
Construction européenne
XXe

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