La Guadeloupe, une île entreprise, des années 1930 aux années 1960 : les entrepreneurs, le territoire, l’État. [Thèse].
Contenu
Titre
La Guadeloupe, une île entreprise, des années 1930 aux années 1960 : les entrepreneurs, le territoire, l’État. [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Sorbonne Paris-Cité, 2017
Résumé de la thèse :
L'objectif de cette étude est de démontrer le poids des entreprises sucrières dans l'histoire de la Guadeloupe. Installées puis maintenues par la France, elles retardent l'aménagement d'un espace public comme l'apprentissage de la notion de service public, invitant à qualifier ce territoire d'île entreprise. Incarnée par le groupe d'entrepreneurs qui les administrent localement des années 1930 aux années 1960, la domination de l'industrie sucrière repose sur l'héritage de l'île à sucre, qui constitue sa force par l'ancienneté de l'activité autant que sa faiblesse par les stigmates de l'esclavage qui pèsent sur les relations entrepreneuriales. Constitué dans les années 1930, quand l’État colonial fait dépendre l'économie de son activité sucrière, le groupe patronal de la Guadeloupe la transforme en île du sucre, dépendante de l'exportation de sa monoculture cannière. En grande partie interrompue par le second conflit mondial, l'exportation stoppée n'empêche pas l'industrie sucrière de perdurer sur une île désormais île à stocks, mettant en évidence l'absurdité du système économique. Confortés par la colonisation, les mêmes entrepreneurs sucriers s'activent encore dans le nouveau département après 1946 et confirment son statut d' île-entreprise. La déprise des entreprises sucrières coïncide avec la cessation d'activité professionnelle de la plupart des acteurs qui les ont faites vivre, laissant le champs libre à un apprentissage du service public par le territoire à partir de la fin des années 1960
Thèse de doctorat, Histoire, Sorbonne Paris-Cité, 2017
Résumé de la thèse :
L'objectif de cette étude est de démontrer le poids des entreprises sucrières dans l'histoire de la Guadeloupe. Installées puis maintenues par la France, elles retardent l'aménagement d'un espace public comme l'apprentissage de la notion de service public, invitant à qualifier ce territoire d'île entreprise. Incarnée par le groupe d'entrepreneurs qui les administrent localement des années 1930 aux années 1960, la domination de l'industrie sucrière repose sur l'héritage de l'île à sucre, qui constitue sa force par l'ancienneté de l'activité autant que sa faiblesse par les stigmates de l'esclavage qui pèsent sur les relations entrepreneuriales. Constitué dans les années 1930, quand l’État colonial fait dépendre l'économie de son activité sucrière, le groupe patronal de la Guadeloupe la transforme en île du sucre, dépendante de l'exportation de sa monoculture cannière. En grande partie interrompue par le second conflit mondial, l'exportation stoppée n'empêche pas l'industrie sucrière de perdurer sur une île désormais île à stocks, mettant en évidence l'absurdité du système économique. Confortés par la colonisation, les mêmes entrepreneurs sucriers s'activent encore dans le nouveau département après 1946 et confirment son statut d' île-entreprise. La déprise des entreprises sucrières coïncide avec la cessation d'activité professionnelle de la plupart des acteurs qui les ont faites vivre, laissant le champs libre à un apprentissage du service public par le territoire à partir de la fin des années 1960
Auteur
TOUCHELAY, Marie-Christine
Année
2017
Type
Thèse
Mot-clé
Guadeloupe
Colonies - Colonisation
Histoire de l'industrie
Industrie sucrière
Histoire économique
Histoire sociale
Entrepreneurs
Syndicats - syndicalisme
XXe
Colonies - Colonisation
Histoire de l'industrie
Industrie sucrière
Histoire économique
Histoire sociale
Entrepreneurs
Syndicats - syndicalisme
XXe