Limites et effets de la centralisation en Corrèze de 1800 à 1848. [Thèse].
Contenu
Titre
Limites et effets de la centralisation en Corrèze de 1800 à 1848. [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Paris IV, 1998.
Résumé de la thèse :
Avec l'institution des préfets, la centralisation prenait une autre dimension. Pour les auteurs de la loi du 28 pluviôse an VIII, la centralisation paraissait être un système parfait, les consignes partant de Paris et arrivant dans le plus petit village avec l'efficacité du "fluide électrique", et ce grâce aux préfets, sous-préfets et maires. Seulement la réalité était un peu différente de la théorie. Tout d'abord parce que les administrateurs n'étaient pas toujours choisis pour leurs compétences, ils pouvaient l'être par défaut de candidats ou par relations. Ensuite, ils ne furent pas seulement des instruments au service de l'État. Il leur arriva d'interpréter ou d'ignorer les ordres. Et enfin, les préfets pouvaient difficilement se conduire en maitre absolu dans le département car il leur fallait composer avec les notables et les autres fonctionnaires. Les administrateurs étaient donc eux-mêmes des limites au fonctionnement parfait du système. Les corréziens s'opposèrent à l'emprise de l'État. Ils refusèrent de partir à la guerre ou d'adopter les progrès prônés par Paris. Toutefois, si l'État ne parvenait pas à être aussi efficace qu'il l'eut souhaité, il imprimait sa marque dans l'évolution du département : c'était sous son impulsion que l'enseignement progressait et que la Corrèze s'équipait d'un bon réseau routier. Le système de la centralisation, dotant tous les départements des mêmes outils, ne favorisait pas la Corrèze. En effet, l'État avait tendance à favoriser les départements riches en y envoyant les meilleurs administrateurs et en accordant des budgets de fonctionnements proportionnels à la richesse du département. Aussi, même si elle avait enregistré des progrès, la Corrèze restait en 1848 le département pauvre qu'elle était en 1800, parce qu'elle n'avait pas eu les moyens de rattraper son retard et parce que ses habitants opposaient de la résistance au "progrès".
Thèse de doctorat, Histoire, Paris IV, 1998.
Résumé de la thèse :
Avec l'institution des préfets, la centralisation prenait une autre dimension. Pour les auteurs de la loi du 28 pluviôse an VIII, la centralisation paraissait être un système parfait, les consignes partant de Paris et arrivant dans le plus petit village avec l'efficacité du "fluide électrique", et ce grâce aux préfets, sous-préfets et maires. Seulement la réalité était un peu différente de la théorie. Tout d'abord parce que les administrateurs n'étaient pas toujours choisis pour leurs compétences, ils pouvaient l'être par défaut de candidats ou par relations. Ensuite, ils ne furent pas seulement des instruments au service de l'État. Il leur arriva d'interpréter ou d'ignorer les ordres. Et enfin, les préfets pouvaient difficilement se conduire en maitre absolu dans le département car il leur fallait composer avec les notables et les autres fonctionnaires. Les administrateurs étaient donc eux-mêmes des limites au fonctionnement parfait du système. Les corréziens s'opposèrent à l'emprise de l'État. Ils refusèrent de partir à la guerre ou d'adopter les progrès prônés par Paris. Toutefois, si l'État ne parvenait pas à être aussi efficace qu'il l'eut souhaité, il imprimait sa marque dans l'évolution du département : c'était sous son impulsion que l'enseignement progressait et que la Corrèze s'équipait d'un bon réseau routier. Le système de la centralisation, dotant tous les départements des mêmes outils, ne favorisait pas la Corrèze. En effet, l'État avait tendance à favoriser les départements riches en y envoyant les meilleurs administrateurs et en accordant des budgets de fonctionnements proportionnels à la richesse du département. Aussi, même si elle avait enregistré des progrès, la Corrèze restait en 1848 le département pauvre qu'elle était en 1800, parce qu'elle n'avait pas eu les moyens de rattraper son retard et parce que ses habitants opposaient de la résistance au "progrès".
Auteur
BARGE_MESCHEMOSER, Élisabeth
Année
1998
Type
Thèse
Mot-clé
Administration départementale
Préfets - Préfectures
Corrèze (département)
Limousin (Corrèze)
Centralisation administrative
XIXe
Préfets - Préfectures
Corrèze (département)
Limousin (Corrèze)
Centralisation administrative
XIXe