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L'invention du "roi fondateur" à Paris au XIIe siècle : de l'obligation morale au thèse sciptural.

Contenu

Titre

L'invention du "roi fondateur" à Paris au XIIe siècle : de l'obligation morale au thèse sciptural.
Résumé de l'article :
Dès les premières décennies du XIIe siècle, la volonté des clercs de manifester leur gratitude aux rois qui avaient fondé ou doté leur communauté prit, à Saint-Denis et à Paris, deux formes bien définies : la commémoration solennelle du jour anniversaire de la mort de ceux- ci, et l'érection d'une statue à leur image. Les initiatives prises par les abbayes de Saint-Denis (en faveur de Dagobert Ier et de Charles le Chauve), de Sainte-Geneviève (Clovis), de Saint-Germain-des-Prés (Childebert Ier), de Saint-Martin-des-Champs (Henri Ier et Philippe Ier), de Saint-Victor (Louis VI) et de Montmartre (Louis VI et Adélaïde de Maurienne) furent suivies par le clergé de la cathédrale Notre-Dame. Ce contexte suggère l'hypothèse que les trois adorateurs de la Vierge figurés au tympan, remployé, de la porte Sainte-Anne ne sont autres que les restaurateurs de la précédente église Notre-Dame: Louis VI, l'évêque Étienne de Senlis et Étienne de Garlande; l'œuvre aurait donc été exécutée entre 1140 et 1160. L'élaboration du type du roi fondateur, de peu postérieure aux effigies sigillaires, contemporaine des gisants placés sur les tombeaux, marque une étape importante dans la représentation de personnes vivantes au-delà de la mort, et en conséquence, un pas décisif sur la voie du portrait.

Auteur

LOMBARD-JOURDAN, Anne

Année

1997

Type

Article

Titre du périodique

Numéro

1997, tome 155, fascicule 2, p. 485-542

Mot-clé

Pouvoir royal
Roi fondateur
Fondations pieuses
Fondations monastiques
XIIe

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