Les Tsiganes en France (1939-1946) : assignation à résidence, internement, déportation. [Thèse, 4 volumes].
Contenu
Titre
Les Tsiganes en France (1939-1946) : assignation à résidence, internement, déportation. [Thèse, 4 volumes].
Thèse de doctorat, Histoire, Paris X-Nanterre, 1997.
Résumé de la thèse :
Entre 6 000 et 6 500 personnes furent internées dans trente camps d'internement pour nomades situes sur tout le territoire métropolitain d'octobre 1940 a mai 1946. Ces personnes étaient pour la plupart des tsiganes implantés en France depuis plusieurs générations, des nomades et non des sédentaires, des sans domicile fixe et des forains. La guerre fut pour ces nomades synonyme de privation de liberté ; cela commença par l'assignation à résidence décrétée, le 6 avril 1940, par des autorités françaises soupçonneuses et cela se termina par l'internement d'hommes, de femmes et d'enfants dans des camps insalubres et inorganisés dont la création avait été ordonnée, le 4 octobre 1940, par les autorités allemandes en même temps qu'elles confiaient la gestion de ces camps aux autorités françaises. Des lors, les Allemands semblent s'être quasiment désintéressés de la question tsigane en France. Ils ne s'intéressèrent pas plus à ces tsiganes en 1943 alors que la déportation de tous les tsiganes a Auschwitz avait été décrétée dans l'ensemble des pays occupes, ceci pour faciliter leur extermination. Ayant échappé par miracle a l'horreur, les tsiganes de France ne retrouvèrent pas pour autant la liberté à la Libération. Les inquiétudes suscitées par le nomadisme de ces tsiganes étaient plus fortes que la nécessité de mettre fin a une injustice commise par l'occupant et cautionnée par le gouvernement de Vichy. Ce n'est qu'en mai 1946 que les derniers tsiganes furent libérés dans la plus grande indifférence. Plus pauvres que jamais, certains durent se résoudre à abandonner le voyage.
Thèse de doctorat, Histoire, Paris X-Nanterre, 1997.
Résumé de la thèse :
Entre 6 000 et 6 500 personnes furent internées dans trente camps d'internement pour nomades situes sur tout le territoire métropolitain d'octobre 1940 a mai 1946. Ces personnes étaient pour la plupart des tsiganes implantés en France depuis plusieurs générations, des nomades et non des sédentaires, des sans domicile fixe et des forains. La guerre fut pour ces nomades synonyme de privation de liberté ; cela commença par l'assignation à résidence décrétée, le 6 avril 1940, par des autorités françaises soupçonneuses et cela se termina par l'internement d'hommes, de femmes et d'enfants dans des camps insalubres et inorganisés dont la création avait été ordonnée, le 4 octobre 1940, par les autorités allemandes en même temps qu'elles confiaient la gestion de ces camps aux autorités françaises. Des lors, les Allemands semblent s'être quasiment désintéressés de la question tsigane en France. Ils ne s'intéressèrent pas plus à ces tsiganes en 1943 alors que la déportation de tous les tsiganes a Auschwitz avait été décrétée dans l'ensemble des pays occupes, ceci pour faciliter leur extermination. Ayant échappé par miracle a l'horreur, les tsiganes de France ne retrouvèrent pas pour autant la liberté à la Libération. Les inquiétudes suscitées par le nomadisme de ces tsiganes étaient plus fortes que la nécessité de mettre fin a une injustice commise par l'occupant et cautionnée par le gouvernement de Vichy. Ce n'est qu'en mai 1946 que les derniers tsiganes furent libérés dans la plus grande indifférence. Plus pauvres que jamais, certains durent se résoudre à abandonner le voyage.
Auteur
HUBERT, Marie-Christine
Année
1997
Type
Thèse
Pages
942 ff.
Mot-clé
Tsiganes
Seconde guerre mondiale
Assignation à résidence
Internement
Déportation
XXe
Seconde guerre mondiale
Assignation à résidence
Internement
Déportation
XXe