Ordre naturel, ordre public et hiérarchie sociale dans la France de la première moitié du XIXe siècle : l'État et les violences frumentaires. [Thèse, 3 volumes].
Contenu
Titre
Ordre naturel, ordre public et hiérarchie sociale dans la France de la première moitié du XIXe siècle : l'État et les violences frumentaires. [Thèse, 3 volumes].
Thèse de doctorat, Histoire, Lyon II, 1997.
Résumé de la thèse :
Inspiré du modèle de E. P. Thompson de "l'économie morale de la foule", ce travail rappelle que l'État est implique dans les désordres frumentaires à travers la répression policière et judiciaire mais aussi parce que ses politiques économiques influencent la naissance même des désordres, leur discours et leur idéologie. La période 1799-1848, est celle des derniers désordres de ce type en France, avant l'achèvement de l'intégration du marche national des céréales. Les aspects géo-économiques des représentations liées au problème des subsistances imposent d'abord aux autorités une appréhension spatiale et territoriale des désordres. Au terme d'un travail de rétablissement des crises de subsistances dans leur contexte économique général, et dans la culture économique des élites dirigeantes, on étudie les enjeux discursifs et les enjeux de pouvoir de l'affrontement entre l'économie morale et le laisser-faire défendu par l'État, et le détail des frontières sociales décryptées autour de la gestion de ce conflit. Les outils dominants de l'interprétation du mécontentement populaire (rivalité campagnes-villes, logiques mentales de la violence, exploitation politique des conflits) neutralisent ou brouillent les clivages sociaux pré-existants aux violences, avant une certaine reconnaissance de l'autonomie des phénomènes sociaux et de la dynamique des classes dans les années 1840.
Thèse de doctorat, Histoire, Lyon II, 1997.
Résumé de la thèse :
Inspiré du modèle de E. P. Thompson de "l'économie morale de la foule", ce travail rappelle que l'État est implique dans les désordres frumentaires à travers la répression policière et judiciaire mais aussi parce que ses politiques économiques influencent la naissance même des désordres, leur discours et leur idéologie. La période 1799-1848, est celle des derniers désordres de ce type en France, avant l'achèvement de l'intégration du marche national des céréales. Les aspects géo-économiques des représentations liées au problème des subsistances imposent d'abord aux autorités une appréhension spatiale et territoriale des désordres. Au terme d'un travail de rétablissement des crises de subsistances dans leur contexte économique général, et dans la culture économique des élites dirigeantes, on étudie les enjeux discursifs et les enjeux de pouvoir de l'affrontement entre l'économie morale et le laisser-faire défendu par l'État, et le détail des frontières sociales décryptées autour de la gestion de ce conflit. Les outils dominants de l'interprétation du mécontentement populaire (rivalité campagnes-villes, logiques mentales de la violence, exploitation politique des conflits) neutralisent ou brouillent les clivages sociaux pré-existants aux violences, avant une certaine reconnaissance de l'autonomie des phénomènes sociaux et de la dynamique des classes dans les années 1840.
Auteur
BOURGUIGNAT, Nicolas
Année
1997
Type
Thèse
Pages
803 p.
Mot-clé
Ordre naturel
Ordre public
Hiérarchies sociales
Émeutes frumentaires
XVIIIe, XIXe
Ordre public
Hiérarchies sociales
Émeutes frumentaires
XVIIIe, XIXe