Luxe et charité : le faubourg Saint-Germain et l'argent. [XVIIIe-XXe siècle].
Contenu
Titre
Luxe et charité : le faubourg Saint-Germain et l'argent. [XVIIIe-XXe siècle].
Présentation de l'ouvrage :
Cet ouvrage est consacré à l'évolution des rapports de la noblesse française avec l'argent et le travail, de l'Ancien Régime au XXe siècle, Jean Nagle s'intéresse surtout à la haute noblesse, ancienne noblesse de Cour le plus souvent, que l'on appelle encore, par un abus — car elle habite largement ailleurs — le faubourg Saint-Germain. Rien n'était plus éloigné, à l'origine, de l'esprit nobiliaire que le commerce et le travail rétribué. La source de l'argent devait être honorable. C'était un don de Dieu, via le roi, en échange duquel on le servait, ou de la terre en échange duquel on accordait protection et subsistance à ceux qui la travaillaient. Forcée de s'adapter aux aléas, la haute noblesse a, couramment, pratiqué le mariage avec des familles enrichies par des moyens condamnés. Par là, elle s'est ouverte, à partir du XVIIe siècle, à un nouvel état d'esprit : esprit d'entreprise, esprit libéral en politique. Comme par compensation, fatuité et snobisme ont accompagné cette ouverture à la société d'argent. Au XIXe siècle, après la Révolution, le faubourg Saint-Germain réaffirme son particularisme, en conciliant la régénération des valeurs religieuses, le luxe que lui permet l'argent retrouvé, et la charité dont la nécessité est accrue par les effets sociaux de la révolution industrielle. La noblesse admet désormais la morale du travail rétribué et, peu à peu, son comportement à l'égard de la finance, du commerce, de l'industrie, la rapprochera de la bourgeoisie. Toutefois, elle continue de cultiver ses valeurs propres, notamment son sens spécifique de l'argent et son attachement à la terre.
Présentation de l'ouvrage :
Cet ouvrage est consacré à l'évolution des rapports de la noblesse française avec l'argent et le travail, de l'Ancien Régime au XXe siècle, Jean Nagle s'intéresse surtout à la haute noblesse, ancienne noblesse de Cour le plus souvent, que l'on appelle encore, par un abus — car elle habite largement ailleurs — le faubourg Saint-Germain. Rien n'était plus éloigné, à l'origine, de l'esprit nobiliaire que le commerce et le travail rétribué. La source de l'argent devait être honorable. C'était un don de Dieu, via le roi, en échange duquel on le servait, ou de la terre en échange duquel on accordait protection et subsistance à ceux qui la travaillaient. Forcée de s'adapter aux aléas, la haute noblesse a, couramment, pratiqué le mariage avec des familles enrichies par des moyens condamnés. Par là, elle s'est ouverte, à partir du XVIIe siècle, à un nouvel état d'esprit : esprit d'entreprise, esprit libéral en politique. Comme par compensation, fatuité et snobisme ont accompagné cette ouverture à la société d'argent. Au XIXe siècle, après la Révolution, le faubourg Saint-Germain réaffirme son particularisme, en conciliant la régénération des valeurs religieuses, le luxe que lui permet l'argent retrouvé, et la charité dont la nécessité est accrue par les effets sociaux de la révolution industrielle. La noblesse admet désormais la morale du travail rétribué et, peu à peu, son comportement à l'égard de la finance, du commerce, de l'industrie, la rapprochera de la bourgeoisie. Toutefois, elle continue de cultiver ses valeurs propres, notamment son sens spécifique de l'argent et son attachement à la terre.
Auteur
NAGLE, Jean
Editeur
Paris, Perrin (Collection <i>Histoire et fortunes</i>)
Année
1994
Type
Monographie
Pages
280 p.
Mot-clé
Faubourg Saint-Germain
Histoire sociale
Nobles - Noblesse
Bourgeois - Bourgeoisie
Vie quotidienne
Histoire du travail
Vie sociale
Libéralisme politique
Libéralisme économique
Paris
XVIIIe, XIXe, XXe
Histoire sociale
Nobles - Noblesse
Bourgeois - Bourgeoisie
Vie quotidienne
Histoire du travail
Vie sociale
Libéralisme politique
Libéralisme économique
Paris
XVIIIe, XIXe, XXe