Le droit de cuissage : France (1860-1930).
Contenu
Titre
Le droit de cuissage : France (1860-1930).
4° de couverture :
Depuis vingt ans à peine, de plus en plus de femmes dénoncent les violences qui leurs sont faites. Mais la réalité de cette violence, longtemps occultée par une convergence d'intérêts, est restée sans histoire. Or voici le premier livre retraçant l'histoire du droit de cuissage tel qu'il se pratiquait dans le quotidien au siècle bourgeois. En puisant dans les archives légales et judiciaires et surtout dans les témoignages livrés par la presse populaire, ouvrière, syndicale et féministe, cet ouvrage met à jour les rapports de pouvoir entre hommes et femmes qui ne se résument pas à une vision manichéenne. Travail et prostitution furent plus mêlés qu'on ne le croit ; les abus de pouvoir des hommes et les pouvoirs de séduction des femmes furent plus complexes que ne le laissent penser les clichés. Le travail salarié féminin se généralise au XIXe siècle et le droit de cuissage, réservé au seigneur sous l'Ancien Régime, se démocratise. Aucun secteur n'est épargné. Les bonnes à tout faire, les ouvrières, les serveuses, les danseuses jusqu'aux institutrices subissent ces abus sexuels qui prennent diverses formes : viols, humiliations, contrôles des corps, punitions, grossièretés, chantages à l'embauche et à la promotion, contraintes à la prostitution. Mais les femmes ne sont pas toujours restées des victimes silencieuses comme on l'a longtemps cru : protestations et grèves s'amplifient au début de ce siècle. Ce livre révèle les diverses formes de l'appropriation du corps des femmes au travail. Il dissipe, comme l'écrit Michelle Perrot dans sa préface, une part d'ombre de l'histoire des rapports entre les sexes.
4° de couverture :
Depuis vingt ans à peine, de plus en plus de femmes dénoncent les violences qui leurs sont faites. Mais la réalité de cette violence, longtemps occultée par une convergence d'intérêts, est restée sans histoire. Or voici le premier livre retraçant l'histoire du droit de cuissage tel qu'il se pratiquait dans le quotidien au siècle bourgeois. En puisant dans les archives légales et judiciaires et surtout dans les témoignages livrés par la presse populaire, ouvrière, syndicale et féministe, cet ouvrage met à jour les rapports de pouvoir entre hommes et femmes qui ne se résument pas à une vision manichéenne. Travail et prostitution furent plus mêlés qu'on ne le croit ; les abus de pouvoir des hommes et les pouvoirs de séduction des femmes furent plus complexes que ne le laissent penser les clichés. Le travail salarié féminin se généralise au XIXe siècle et le droit de cuissage, réservé au seigneur sous l'Ancien Régime, se démocratise. Aucun secteur n'est épargné. Les bonnes à tout faire, les ouvrières, les serveuses, les danseuses jusqu'aux institutrices subissent ces abus sexuels qui prennent diverses formes : viols, humiliations, contrôles des corps, punitions, grossièretés, chantages à l'embauche et à la promotion, contraintes à la prostitution. Mais les femmes ne sont pas toujours restées des victimes silencieuses comme on l'a longtemps cru : protestations et grèves s'amplifient au début de ce siècle. Ce livre révèle les diverses formes de l'appropriation du corps des femmes au travail. Il dissipe, comme l'écrit Michelle Perrot dans sa préface, une part d'ombre de l'histoire des rapports entre les sexes.
Auteur
LOUIS, Marie-Victoire
Editeur
Paris, Éditions de l'Atelier, les Éditions ouvrières (Collection <i>Patrimoine</i>)
Année
1994
Type
Monographie
Titre court
Droit de cuissage
Histoire sociale
XIXe, XXe
Histoire sociale
XIXe, XXe
Pages
319 p.