Notables ou professionnel ? 700 notaires de Haute-Garonne au XIXe siècle. [Thèse].
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Titre
Notables ou professionnel ? 700 notaires de Haute-Garonne au XIXe siècle. [Thèse].
Thèse de Doctorat, Droit, Paris I, 1993.
Résumé de la thèse :
Le notaire occupe une place centrale au XIXe siècle, notamment dans le Midi toulousain de droit écrit. Membre de la moyenne bourgeoisie urbaine, il appartient aussi à cette "bourgeoisie rurale" méconnue. Officier public, professionnel polyvalent du droit, marieur, intermédiaire financier et culturel, il sert de charnière entre villes et campagnes, à son profit. Son image est plurielle : méprisé de l'artiste, conseiller, envié ou craint du public. Dans le premier tiers du XIXe s, le notariat aquitain se renouvelle profondément : ses descendants, devenus rentiers ou avocats, cèdent la place à d'autres catégories sociales (commerçants, propriétaires-cultivateurs. . . ) il faut certes un minimum d'aisance pour acheter une charge, mais les bas prix de certaines études autorisent une promotion sociale, avec l'appui familial. Après 1870-1880, la profession perd de son attraction et tend davantage à l'auto-recrutement. Solidaire de son terroir, le notaire de village disparaît à la fin du XIXe s, avec la déroute de la rente foncière, au profit de celui de bourgade. L'expansion de Toulouse protège les notaires urbains, au détriment de leurs confrères ruraux. Le notaire-notable, omniprésent en Haute-Garonne au XIXe s, voit son influence décliner, surtout en ville. Mais il reste, plus longtemps qu'ailleurs, une plaque tournante du crédit qui, plus que le droit familial, constitue l'essentiel de son activité. Le professionnalisme du corps s'accroit. Le notariat du milieu du XIXe siècle est individualiste et n'a aucune structure nationale : la réglementation peu contraignante tolère une confusion entre biens propres et dépôts des clients. Ceci mène à des banqueroutes lorsque la conjoncture est défavorable. Peu a peu, à la demande de l'opinion et des pouvoirs publics inquiets de la "crise du notariat", les chambres de notaires instaurent une meilleure discipline (tarifs, comptabilité, formation); la profession ne devient une corporation qu'à la fin du siècle dernier.
Thèse de Doctorat, Droit, Paris I, 1993.
Résumé de la thèse :
Le notaire occupe une place centrale au XIXe siècle, notamment dans le Midi toulousain de droit écrit. Membre de la moyenne bourgeoisie urbaine, il appartient aussi à cette "bourgeoisie rurale" méconnue. Officier public, professionnel polyvalent du droit, marieur, intermédiaire financier et culturel, il sert de charnière entre villes et campagnes, à son profit. Son image est plurielle : méprisé de l'artiste, conseiller, envié ou craint du public. Dans le premier tiers du XIXe s, le notariat aquitain se renouvelle profondément : ses descendants, devenus rentiers ou avocats, cèdent la place à d'autres catégories sociales (commerçants, propriétaires-cultivateurs. . . ) il faut certes un minimum d'aisance pour acheter une charge, mais les bas prix de certaines études autorisent une promotion sociale, avec l'appui familial. Après 1870-1880, la profession perd de son attraction et tend davantage à l'auto-recrutement. Solidaire de son terroir, le notaire de village disparaît à la fin du XIXe s, avec la déroute de la rente foncière, au profit de celui de bourgade. L'expansion de Toulouse protège les notaires urbains, au détriment de leurs confrères ruraux. Le notaire-notable, omniprésent en Haute-Garonne au XIXe s, voit son influence décliner, surtout en ville. Mais il reste, plus longtemps qu'ailleurs, une plaque tournante du crédit qui, plus que le droit familial, constitue l'essentiel de son activité. Le professionnalisme du corps s'accroit. Le notariat du milieu du XIXe siècle est individualiste et n'a aucune structure nationale : la réglementation peu contraignante tolère une confusion entre biens propres et dépôts des clients. Ceci mène à des banqueroutes lorsque la conjoncture est défavorable. Peu a peu, à la demande de l'opinion et des pouvoirs publics inquiets de la "crise du notariat", les chambres de notaires instaurent une meilleure discipline (tarifs, comptabilité, formation); la profession ne devient une corporation qu'à la fin du siècle dernier.
Auteur
BARRIÈRE, Jean-Paul
Editeur
Lille, A.N.R.T., 8 microfiches
Année
1993
Type
Thèse
Titre du périodique
Numéro
1994 (mai-juin), n° 93, p. 36-44 (résumé de la thèse)
Mot-clé
Notaires - Notariat
Notables
Haute-Garonne (département)
Toulousain
Histoire sociale
XIXe
Notables
Haute-Garonne (département)
Toulousain
Histoire sociale
XIXe