La littérature saisie par le droit. Le théâtre
Contenu
Titre
La littérature saisie par le droit. Le théâtre
Auteur
SAULNIER-CASSIA, Emmanuelle
Résumé
Répétée trois fois sur l’écusson faisant figurer un faucon brandissant une lance, la devise « Non sans droit » (écrite Non sanz droict) est obtenue par William Shakespeare en 1596, vingt ans avant sa mort et vingt ans après que son père, John Shakespeare, se soit vu refuser par le collège héraldique le droit de porter un blason. Formée au nom de ce père – boucher devenu notable de Stratford et reconnu finalement comme gentilhomme grâce à son élection comme échevin et bailli – rédigée par un expert héraldique, la demande du blason fut accordée conformément à la demande d’origine et rehaussa le statut familial des Shakespeare en cette époque élisabéthaine où « des armoiries impliquaient pouvoir et privilège et une place dans les hautes couches de la société ».
Le choix d’une telle devise, qui ne manque pas d’interpeller le juriste, n’a jamais pu encore être expliqué de manière convaincante. Sa formulation négative peut être interprétée comme une méfiance – ou une « defiant nature » – à l’égard du droit ou au contraire comme l’affirmation de droits inaltérables.
La lecture de l’ensemble de l’œuvre de Will le Magnifique laisserait plutôt pencher vers la première interprétation. L’année 2016 offre l’occasion de le vérifier tant les programmations se sont multipliées autour du quadricentenaire de son décès (1616). Cette année de commémorations n’a heureusement pas été agitée par de nouvelles révélations ou fantasmagories sur la paternité de cette œuvre pléthorique. Il est en effet de coutume de s’interroger sur les incertitudes planant sur la véritable identité de Shakespeare et de rappeler les « passions »…
Le choix d’une telle devise, qui ne manque pas d’interpeller le juriste, n’a jamais pu encore être expliqué de manière convaincante. Sa formulation négative peut être interprétée comme une méfiance – ou une « defiant nature » – à l’égard du droit ou au contraire comme l’affirmation de droits inaltérables.
La lecture de l’ensemble de l’œuvre de Will le Magnifique laisserait plutôt pencher vers la première interprétation. L’année 2016 offre l’occasion de le vérifier tant les programmations se sont multipliées autour du quadricentenaire de son décès (1616). Cette année de commémorations n’a heureusement pas été agitée par de nouvelles révélations ou fantasmagories sur la paternité de cette œuvre pléthorique. Il est en effet de coutume de s’interroger sur les incertitudes planant sur la véritable identité de Shakespeare et de rappeler les « passions »…
Editeur
LGDJ
Année
2017
Type
Actes de colloque
Lieu
Paris
Titre du périodique
Numéro
n°1
Pages
pp. 275-286
ISBN
978 2 275 05605 0
URL
https://www.cairn.info/revue-droit-et-litterature-2017-1-page-275.htm