Droit et littérature. Éléments pour la recherche
Contenu
Titre
Droit et littérature. Éléments pour la recherche
Auteur
SEGUR, Philippe
Résumé
Au sens étroit, le terme « littérature » renvoie à « l’ensemble des œuvres écrites auxquelles on reconnaît une valeur esthétique ». La notion d’esthétique comme critère distinctif entre droit et littérature paraît néanmoins d’un usage difficile dès lors que certains écrivains en rejettent la conception commune, tandis que le droit n’en est pas tout à fait dépourvu. On retiendra donc avec plus de profit le terme de « fiction ». Selon le Littré, une fiction est une « invention de choses fictives » et le Robert précise qu’il s’agit d’une « construction de l’imagination », notamment dans le domaine artistique.
Le verbe latin fingere, d’où est issu le participe passé fictum, désigne à l’origine le fait de « modeler dans l’argile », c’est-à-dire l’action concrète du potier. C’est seulement par extension qu’il en est venu à signifier « façonner, reproduire les traits, représenter », puis dans un sens abstrait, « imaginer, inventer ». Ainsi la fiction artistique est-elle une œuvre de l’esprit qui s’exprime le plus souvent sur un support matériel et dont l’objet est de représenter une réalité absente. De cette double dimension, à la fois concrète et abstraite, naît un rapport ambivalent à la vérité.
D’une part, la fiction n’est pas la réalité. Seul est réel, au moment de la représentation, le support sur lequel elle se joue. Comme l’affirme Stendhal, « toute œuvre d’art est un beau mensonge ». Ce qui ne lui interdit pas de produire une impression de vérité, soit par une démarche réaliste…
Le verbe latin fingere, d’où est issu le participe passé fictum, désigne à l’origine le fait de « modeler dans l’argile », c’est-à-dire l’action concrète du potier. C’est seulement par extension qu’il en est venu à signifier « façonner, reproduire les traits, représenter », puis dans un sens abstrait, « imaginer, inventer ». Ainsi la fiction artistique est-elle une œuvre de l’esprit qui s’exprime le plus souvent sur un support matériel et dont l’objet est de représenter une réalité absente. De cette double dimension, à la fois concrète et abstraite, naît un rapport ambivalent à la vérité.
D’une part, la fiction n’est pas la réalité. Seul est réel, au moment de la représentation, le support sur lequel elle se joue. Comme l’affirme Stendhal, « toute œuvre d’art est un beau mensonge ». Ce qui ne lui interdit pas de produire une impression de vérité, soit par une démarche réaliste…
Editeur
LGDJ
Année
2017
Type
Article
Lieu
Paris
Titre du périodique
Numéro
n°1
Pages
pp. 109-123
ISBN
978 2 275 05605 0
URL
https://www.cairn.info/revue-droit-et-litterature-2017-1-page-107.htm