La construction des grands ensembles : reconquérir Paris et régénérer la banlieue
Contenu
Titre
La construction des grands ensembles : reconquérir Paris et régénérer la banlieue
In : Annie Fourcaut et Florence Bourillon (sous la dir. de), <i>Agrandir Paris (1860-1970)</i>. [440 p.].
Résumé de l'article :
On peut s’interroger sur l‘utilité d’aborder la question des grands ensembles des Trente Glorieuse dans un colloque consacré aux dynamiques urbaines consécutives à l’annexion de 1860. Le grand ensemble paraît aux antipodes de l’immeuble haussmannien comme de l’immeuble des faubourgs. Cependant, si on interroge conjointement la localisation des constructions nouvelles, leur date d’édification, ainsi que la maîtrise d’ouvrage qui les a commandés, se distinguent deux types de grands ensembles. Une carte des constructions neuves de la période 1950-1965 en région parisienne, soit celle du redémarrage de la construction neuve après l’épisode de la Reconstruction, le montre nettement. Le premier s’inscrit dans les vides laissés par l’haussmannisation entendue comme la période de rénovation urbaine des années 1853-1914. Inscrites dans les « dents creuses » laissées par l’haussmannisation, ces constructions neuves visent à achever la modernisation des marges de la ville unifiée en 1860. Le second type, à l’exemple de Sarcelles, Massy-Antony ou les 4000 à La Courneuve, renvoie à la construction d’ensembles massifs créés sur une table rase, au gré des opportunités foncières. Pierre Sudreau, ministre de la Construction de 1958 à 1962, assigne aux grands ensembles la mission de régénérer la banlieue. Avec la création de ces « banlieues de banlieue » neuves, la région parisienne sort définitivement, dans les années 1950, du cycle haussmannien.
In : Annie Fourcaut et Florence Bourillon (sous la dir. de), <i>Agrandir Paris (1860-1970)</i>. [440 p.].
Résumé de l'article :
On peut s’interroger sur l‘utilité d’aborder la question des grands ensembles des Trente Glorieuse dans un colloque consacré aux dynamiques urbaines consécutives à l’annexion de 1860. Le grand ensemble paraît aux antipodes de l’immeuble haussmannien comme de l’immeuble des faubourgs. Cependant, si on interroge conjointement la localisation des constructions nouvelles, leur date d’édification, ainsi que la maîtrise d’ouvrage qui les a commandés, se distinguent deux types de grands ensembles. Une carte des constructions neuves de la période 1950-1965 en région parisienne, soit celle du redémarrage de la construction neuve après l’épisode de la Reconstruction, le montre nettement. Le premier s’inscrit dans les vides laissés par l’haussmannisation entendue comme la période de rénovation urbaine des années 1853-1914. Inscrites dans les « dents creuses » laissées par l’haussmannisation, ces constructions neuves visent à achever la modernisation des marges de la ville unifiée en 1860. Le second type, à l’exemple de Sarcelles, Massy-Antony ou les 4000 à La Courneuve, renvoie à la construction d’ensembles massifs créés sur une table rase, au gré des opportunités foncières. Pierre Sudreau, ministre de la Construction de 1958 à 1962, assigne aux grands ensembles la mission de régénérer la banlieue. Avec la création de ces « banlieues de banlieue » neuves, la région parisienne sort définitivement, dans les années 1950, du cycle haussmannien.
Auteur
FOURCAUT, Anne
Editeur
Paris, Éditions de la Sorbonne (Collection <i>Histoire contemporaine</i>, 5)
Année
2012
Type
Article
Pages
P. 343-356
Mot-clé
Histoire de Paris
Administration de la ville de Paris
Urbanisme de la ville de Paris
Habitat - Logements
Banlieues de Paris
XXe
Administration de la ville de Paris
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