Quartiers à la mode et attraction des marges. Législateurs du goût et conquêtes urbaines après 1860. [Paris, XIXe siècle].
Contenu
Titre
Quartiers à la mode et attraction des marges. Législateurs du goût et conquêtes urbaines après 1860. [Paris, XIXe siècle].
In : Annie Fourcaut et Florence Bourillon (sous la dir. de), <i>Agrandir Paris (1860-1970)</i>. [440 p.].
Résumé de l'article :
L’agrandissement de Paris favorise la transformation de sa géographie sociale. Conquêtes d’espaces marginaux et anciennement hors de l’enceinte et conquêtes de tissus urbains délaissés par la bourgeoisie marquent ces mutations de l’espace urbain. Mettre à la mode un quartier comme au parc Monceau ou conquérir des tissus urbains existants comme à Notre-Dame-des-Champs, passent par la mobilisation de groupes sociaux capables d’attirer la haute société ou d’assurer une forme de transition sociale. Processus de conquêtes et de « gentrification » apparaissent ainsi reposer sur deux groupes à la fois à la périphérie et au cœur de la bonne société : le monde des arts et celui de la galanterie. Ce dernier est une population de transition qui, au sens littéral, « essuie les plâtres » c’est-à-dire occupe les appartements et hôtels particuliers le temps que les murs exsudent. Dans le même temps, le monde des arts occupe lui aussi une situation sociale qui le force à toutes les excentricités culturelles et géographiques. Les mutations urbaines coïncident avec une place nouvelle acquise par les artistes : leur proximité est recherchée par une bourgeoisie qui « découvre » alors le monde des arts et sa capacité à produire une culture commune et distinctive. En outre, leurs ateliers permettent de singulariser les immeubles, de valoriser les combles et les espaces exposés au Nord.
In : Annie Fourcaut et Florence Bourillon (sous la dir. de), <i>Agrandir Paris (1860-1970)</i>. [440 p.].
Résumé de l'article :
L’agrandissement de Paris favorise la transformation de sa géographie sociale. Conquêtes d’espaces marginaux et anciennement hors de l’enceinte et conquêtes de tissus urbains délaissés par la bourgeoisie marquent ces mutations de l’espace urbain. Mettre à la mode un quartier comme au parc Monceau ou conquérir des tissus urbains existants comme à Notre-Dame-des-Champs, passent par la mobilisation de groupes sociaux capables d’attirer la haute société ou d’assurer une forme de transition sociale. Processus de conquêtes et de « gentrification » apparaissent ainsi reposer sur deux groupes à la fois à la périphérie et au cœur de la bonne société : le monde des arts et celui de la galanterie. Ce dernier est une population de transition qui, au sens littéral, « essuie les plâtres » c’est-à-dire occupe les appartements et hôtels particuliers le temps que les murs exsudent. Dans le même temps, le monde des arts occupe lui aussi une situation sociale qui le force à toutes les excentricités culturelles et géographiques. Les mutations urbaines coïncident avec une place nouvelle acquise par les artistes : leur proximité est recherchée par une bourgeoisie qui « découvre » alors le monde des arts et sa capacité à produire une culture commune et distinctive. En outre, leurs ateliers permettent de singulariser les immeubles, de valoriser les combles et les espaces exposés au Nord.
Auteur
CHARPY, Manuel
Editeur
Paris, Éditions de la Sorbonne (Collection <i>Histoire contemporaine</i>, 5)
Année
2012
Type
Article
Pages
P. 185-202
Mot-clé
Histoire de Paris
Administration de la ville de Paris
Urbanisme de la ville de Paris
Quartiers de Paris
Histoire sociale
Histoire culturelle
Bourgeois - Bourgeoisie
XIXe
Administration de la ville de Paris
Urbanisme de la ville de Paris
Quartiers de Paris
Histoire sociale
Histoire culturelle
Bourgeois - Bourgeoisie
XIXe