Les places dans l’Est parisien : vision globale, action locale.
Contenu
Titre
Les places dans l’Est parisien : vision globale, action locale.
In : Annie Fourcaut et Florence Bourillon (sous la dir. de), <i>Agrandir Paris (1860-1970)</i>. [440 p.].
Résumé de l'article :
L’annexion, effective au bout de vingt ans de débats, est un moment capital. Elle marque le point de départ d’une transformation des espaces publics parisiens, qui ne s’applique pas uniquement au territoire jusqu’alors pris entre deux enceintes. Si la destruction du mur, tombé dans l’indifférence générale les premiers jours de janvier 1860, peut être perçue comme un non-événement, les transformations que cet effacement de l’ancienne limite parisienne induit sont, en revanche, majeures. L’agrandissement de Paris conduit en effet nécessairement à un rééquilibrage de la carte parisienne et au lancement de projets multiples qui doivent affirmer de manière symbolique - plus que morphologique - l’image d’une ville unitaire. S’appuyant un temps sur des espaces préexistants à amplifier comme la place de la Nation, l’administration haussmannienne, à la suite de l’annexion, déplace ses priorités vers les grands Boulevards, jusqu’alors épargnés. L’articulation, entre Paris et sa banlieue-est, se fera désormais à partir du Château d’Eau, dont la place est totalement repensée. Dans les territoires annexés, le principe est repris. Au sein d’une grande traversée nord-sud irriguant, à la fois, l’ancienne banlieue est et ménageant des liaisons avec le centre, est implantée une véritable centralité périphérique capable de structurer les quartiers alentours. À République comme à Gambetta est, en réalité, expérimentée une nouvelle conception des espaces publics, qui fusionne pensée globale et action locale.
In : Annie Fourcaut et Florence Bourillon (sous la dir. de), <i>Agrandir Paris (1860-1970)</i>. [440 p.].
Résumé de l'article :
L’annexion, effective au bout de vingt ans de débats, est un moment capital. Elle marque le point de départ d’une transformation des espaces publics parisiens, qui ne s’applique pas uniquement au territoire jusqu’alors pris entre deux enceintes. Si la destruction du mur, tombé dans l’indifférence générale les premiers jours de janvier 1860, peut être perçue comme un non-événement, les transformations que cet effacement de l’ancienne limite parisienne induit sont, en revanche, majeures. L’agrandissement de Paris conduit en effet nécessairement à un rééquilibrage de la carte parisienne et au lancement de projets multiples qui doivent affirmer de manière symbolique - plus que morphologique - l’image d’une ville unitaire. S’appuyant un temps sur des espaces préexistants à amplifier comme la place de la Nation, l’administration haussmannienne, à la suite de l’annexion, déplace ses priorités vers les grands Boulevards, jusqu’alors épargnés. L’articulation, entre Paris et sa banlieue-est, se fera désormais à partir du Château d’Eau, dont la place est totalement repensée. Dans les territoires annexés, le principe est repris. Au sein d’une grande traversée nord-sud irriguant, à la fois, l’ancienne banlieue est et ménageant des liaisons avec le centre, est implantée une véritable centralité périphérique capable de structurer les quartiers alentours. À République comme à Gambetta est, en réalité, expérimentée une nouvelle conception des espaces publics, qui fusionne pensée globale et action locale.
Auteur
TEXIER-RIDEAU, Géraldine
Editeur
Paris, Éditions de la Sorbonne (Collection <i>Histoire contemporaine</i>, 5)
Année
2012
Type
Article
Pages
P. 167-184
Mot-clé
Histoire de Paris
Administration de la ville de Paris
Urbanisme de la ville de Paris
Places de Paris
XIXe
Administration de la ville de Paris
Urbanisme de la ville de Paris
Places de Paris
XIXe