L’expertise du faux monétaire et de la déception en justice à la fin du Moyen Âge français.
Contenu
Titre
L’expertise du faux monétaire et de la déception en justice à la fin du Moyen Âge français.
In : <i>Experts et expertises au Moyen Âge. <i>Consilium quæritur a perito</i>. Actes du XLIIe congrès de la société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public. Oxford, 31 mars-3 avril 2011. [355 p.].
Résumé de l'article :
L’essor des expertises en matière de faux monétaire à la fin du Moyen Âge français, observé entre les règnes de Charles VI et de Charles VII, confère une autorité à l’expertise, qu’elle soit instituée ou non. Le chiffrage du poids et de l’aloi des espèces, évalué par des essais ou par le regard spécialisé, aboutit à une estimation comptable de la part de métal précieux. Toutefois, ce chiffrage induit étrangement l’abolition de la totalité de la valeur, une fois rencontrées la complainte des victimes et les ambitions souveraines. Entre déception, fraude et majesté, la réification monétaire est certes stimulée par l’expertise, mais elle n’est qu’un socle justificatif sur lequel fut édifiée une pratique politique de la « science certaine » très éloignée des formes initialement déployées. L’expertise du faux, engagée par la proportion, conduit en fait à la disproportion de la majesté monétaire.
In : <i>Experts et expertises au Moyen Âge. <i>Consilium quæritur a perito</i>. Actes du XLIIe congrès de la société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public. Oxford, 31 mars-3 avril 2011. [355 p.].
Résumé de l'article :
L’essor des expertises en matière de faux monétaire à la fin du Moyen Âge français, observé entre les règnes de Charles VI et de Charles VII, confère une autorité à l’expertise, qu’elle soit instituée ou non. Le chiffrage du poids et de l’aloi des espèces, évalué par des essais ou par le regard spécialisé, aboutit à une estimation comptable de la part de métal précieux. Toutefois, ce chiffrage induit étrangement l’abolition de la totalité de la valeur, une fois rencontrées la complainte des victimes et les ambitions souveraines. Entre déception, fraude et majesté, la réification monétaire est certes stimulée par l’expertise, mais elle n’est qu’un socle justificatif sur lequel fut édifiée une pratique politique de la « science certaine » très éloignée des formes initialement déployées. L’expertise du faux, engagée par la proportion, conduit en fait à la disproportion de la majesté monétaire.
Auteur
PRÉTOU, Pierre
Editeur
Paris, Éditions de la Sorbonne (Collection <i>Histoire ancienne et médiévale</i>, 116)
Année
2012
Type
Article
Pages
P. 215-228
Mot-clé
Fausse monnaie
Faux monnayage
Experts judiciaires - Expertises judiciaires
XIVe, XVe
Faux monnayage
Experts judiciaires - Expertises judiciaires
XIVe, XVe