La mutation de l'an mil a-t-elle eu lieu ?
Contenu
Titre
La mutation de l'an mil a-t-elle eu lieu ?
Auteur
BARTHÉLÉMY, Dominique
Résumé
Présentation de l'éditeur :
Nombre d'historiens (et parmi eux quelques illustres) demeurent soumis à un modèle - la "société féodale". Comme tout modèle rigide, il les pousse à forcer le trait, à transformer les évolutions en ruptures (par exemple la France de l'an mil), à interpréter toute variation dans le style ou le volume de la documentation comme l'indicateur de bouleversements sociaux. La coupe est pleine quand on fait ressurgir le mythe des terreurs de l'an mil!
Contre la "révolution" prétendument survenue en ces temps, il faut revenir à la chronologie traditionnelle. La servitude antique a changé de visage dès le IXe siècle et la classe dominante a très longtemps conservé les mêmes valeurs, la chevalerie n'ayant pas surgi <i>ex nihilo</i> à l'aube du XIe siècle (Charlemagne n'était-il pas déjà "chevalier" ?). L'histoire des sociétés médiévales marche d'un pas lent, et les évolutions l'emportent sur les mutations brusques.
Mais l'auteur ne se borne pas à s'en prendre aux idées à la mode ; il multiplie les études de cas, s'attachant aux rites d'entrée et de sortie dans la servitude et la chevalerie, à leurs fonctions pratiques et aux idées qui les sous-tendent. Il montre aussi que coexistent une noblesse héritée et une énergie proprement chevaleresque ; on retrouve en Charlemagne l'éclat d'une chevalerie royale et dans les récits de la paix de Dieu (989-1054) l'emprise des modèles de l'Ancien Testament.
Nombre d'historiens (et parmi eux quelques illustres) demeurent soumis à un modèle - la "société féodale". Comme tout modèle rigide, il les pousse à forcer le trait, à transformer les évolutions en ruptures (par exemple la France de l'an mil), à interpréter toute variation dans le style ou le volume de la documentation comme l'indicateur de bouleversements sociaux. La coupe est pleine quand on fait ressurgir le mythe des terreurs de l'an mil!
Contre la "révolution" prétendument survenue en ces temps, il faut revenir à la chronologie traditionnelle. La servitude antique a changé de visage dès le IXe siècle et la classe dominante a très longtemps conservé les mêmes valeurs, la chevalerie n'ayant pas surgi <i>ex nihilo</i> à l'aube du XIe siècle (Charlemagne n'était-il pas déjà "chevalier" ?). L'histoire des sociétés médiévales marche d'un pas lent, et les évolutions l'emportent sur les mutations brusques.
Mais l'auteur ne se borne pas à s'en prendre aux idées à la mode ; il multiplie les études de cas, s'attachant aux rites d'entrée et de sortie dans la servitude et la chevalerie, à leurs fonctions pratiques et aux idées qui les sous-tendent. Il montre aussi que coexistent une noblesse héritée et une énergie proprement chevaleresque ; on retrouve en Charlemagne l'éclat d'une chevalerie royale et dans les récits de la paix de Dieu (989-1054) l'emprise des modèles de l'Ancien Testament.
Editeur
Paris, Fayard (Collection <i>Histoire</i>)
Année
1997
Type
Monographie
Titre du périodique
Titre court
Annales E.S.C.
Numéro
1992, p. 767-777
Pages
384 p.
Mot-clé
Histoire politique
Histoire sociale
An mil
XIe
Mutation féodale
XIe
Histoire sociale
An mil
XIe
Mutation féodale
XIe