Les batailles nocturnes. Sorcellerie et rituels agraires en Frioul aux XVIe et XVIIe siècles.
Item
Titre
Les batailles nocturnes. Sorcellerie et rituels agraires en Frioul aux XVIe et XVIIe siècles.
Edition
Traduit de l'italien par Giordana Charuty.
Auteur
GINZBURG, Carlo
Résumé
Présentation de l'éditeur :
Cet ouvrage fait revivre l'étrange secte agraire des "<i>Benandanti</i>", confrérie de sorciers frioulans contemporains de nos guerres de religion. Combattants du Bien, ils luttent, armés de tiges de fenouil, contre les mauvais sorciers, qui brandissent des tiges de sorgho pour se défendre. Ces combats, qui se déroulent en rêve, ont une issue déterminante pour les récoltes : si les bons magiciens ont le dessus, celles-ci seront prospères au cours de l'année qui vient. En revanche, si les méchants sorciers l'emportent, la famine menacera. L'Église frioulane des années 1580-1650 est prise de court face à ces phénomènes : elle ne comprend pas ces pratiques à demi païennes, inspirées cependant, aux dires des "<i>Benandanti</i>", par des ordres célestes. Les inquisiteurs, déconcertés, ne brûlent ni ne torturent les tenants de la secte, mais tentent de leur faire avouer que les "batailles nocturnes" sont une simple réédition du classique sabbat. Le décalage entre l'image proposée par les juges au cours des interrogatoires et celle fournie par les accusés permet ainsi d'atteindre une "couche de croyances spécifiquement populaires, déformées puis effacées par l'imposition du schéma savant", une religiosité non chrétienne liée à la fécondité agricole dont bien peu de témoignages subsistent.
Cet ouvrage fait revivre l'étrange secte agraire des "<i>Benandanti</i>", confrérie de sorciers frioulans contemporains de nos guerres de religion. Combattants du Bien, ils luttent, armés de tiges de fenouil, contre les mauvais sorciers, qui brandissent des tiges de sorgho pour se défendre. Ces combats, qui se déroulent en rêve, ont une issue déterminante pour les récoltes : si les bons magiciens ont le dessus, celles-ci seront prospères au cours de l'année qui vient. En revanche, si les méchants sorciers l'emportent, la famine menacera. L'Église frioulane des années 1580-1650 est prise de court face à ces phénomènes : elle ne comprend pas ces pratiques à demi païennes, inspirées cependant, aux dires des "<i>Benandanti</i>", par des ordres célestes. Les inquisiteurs, déconcertés, ne brûlent ni ne torturent les tenants de la secte, mais tentent de leur faire avouer que les "batailles nocturnes" sont une simple réédition du classique sabbat. Le décalage entre l'image proposée par les juges au cours des interrogatoires et celle fournie par les accusés permet ainsi d'atteindre une "couche de croyances spécifiquement populaires, déformées puis effacées par l'imposition du schéma savant", une religiosité non chrétienne liée à la fécondité agricole dont bien peu de témoignages subsistent.
Editeur
Paris, Flammarion (Collection <i>Champs</i>)
Année
2010
Type
Monographie
Pages
272 p.
Mot-clé
Sorcelleries
Rituels agraires
XVIe, XVIIe
Frioul (Italie)
XVIe, XVIIe
Rituels agraires
XVIe, XVIIe
Frioul (Italie)
XVIe, XVIIe