La langue des rois au Moyen Âge : le français en France et en Angleterre.
Item
Titre
La langue des rois au Moyen Âge : le français en France et en Angleterre.
Auteur
LUSIGNAN, Serge
Résumé
Présentation de l'éditeur :
Au XIIIe siècle, on assiste à la montée en importance de l'écrit dans les administrations publiques. Mais dans quelle langue écrire ? En latin, jusque-là la langue de l'Eglise et des actes royaux, ou dans la langue vernaculaire ? La question de la langue du roi se posa à peu près en même temps en France et en Angleterre, où certains monarques de la fin du Moyen Age adoptèrent une véritable politique linguistique. En France, les rois hésitèrent longtemps entre le latin, apprécié des juristes pour ses qualités rhétoriques, et le français, d'accès plus facile. Les deux langues restèrent en concurrence jusqu'à ce que François 1er, mît fin au débat avec l'ordonnance de Villers-Cotterêts, en 1539. En Angleterre, le français fut la langue maternelle des rois jusqu'à Richard II, déposé en 1399. Avec le latin, il domina comme langue du droit tout au long du XIVe siècle. Son statut de langue du roi lui conféra un tel prestige qu'il influença profondément le développement de la langue anglaise. Ce ne fut qu'à partir de 1417, en réponse aux récriminations populaires, que l'anglais apparut dans les écritures royales. Ce livre, qui renouvelle l'histoire de la langue française au Moyen Age, montre le lien indissociable entre l'histoire linguistique et l'histoire politique. En donnant à voir la richesse d'une langue qui connut plusieurs formes d'écriture et permettait l'expression d'identités variées, il est également en lien direct avec les défis du français au XXIe siècle.
Au XIIIe siècle, on assiste à la montée en importance de l'écrit dans les administrations publiques. Mais dans quelle langue écrire ? En latin, jusque-là la langue de l'Eglise et des actes royaux, ou dans la langue vernaculaire ? La question de la langue du roi se posa à peu près en même temps en France et en Angleterre, où certains monarques de la fin du Moyen Age adoptèrent une véritable politique linguistique. En France, les rois hésitèrent longtemps entre le latin, apprécié des juristes pour ses qualités rhétoriques, et le français, d'accès plus facile. Les deux langues restèrent en concurrence jusqu'à ce que François 1er, mît fin au débat avec l'ordonnance de Villers-Cotterêts, en 1539. En Angleterre, le français fut la langue maternelle des rois jusqu'à Richard II, déposé en 1399. Avec le latin, il domina comme langue du droit tout au long du XIVe siècle. Son statut de langue du roi lui conféra un tel prestige qu'il influença profondément le développement de la langue anglaise. Ce ne fut qu'à partir de 1417, en réponse aux récriminations populaires, que l'anglais apparut dans les écritures royales. Ce livre, qui renouvelle l'histoire de la langue française au Moyen Age, montre le lien indissociable entre l'histoire linguistique et l'histoire politique. En donnant à voir la richesse d'une langue qui connut plusieurs formes d'écriture et permettait l'expression d'identités variées, il est également en lien direct avec les défis du français au XXIe siècle.
Editeur
Paris, P.U.F. (Collection <i>Le Nœud gordien</i>)
Année
2004
Type
Monographie
Pages
296 p.
Mot-clé
Langue française
Angleterre
Angleterre