Autour du <i>Testament politique</i> de Richelieu. À la recherche de l'auteur perdu (1688-1778).
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Titre
Autour du <i>Testament politique</i> de Richelieu. À la recherche de l'auteur perdu (1688-1778).
                
            Auteur
AVEZOU, Laurent
                
            Résumé
Résumé de l'article :
La controverse autour de l’authenticité du Testament politique du cardinal de Richelieu a commencé dès la publication de l’ouvrage en 1688, pour se poursuivre jusqu’à la mort de son principal animateur, Voltaire, en 1778. Elle a connu son plus notable temps fort de 1750 à 1764, opposant ce dernier à l’académicien oratorien Foncemagne. À travers elle se combattent deux conceptions de l’analyse documentaire et, au-delà, de l’histoire : l’une, voltairienne, qui privilégie l’interprétation sur l’évaluation, l’autre qui, dans l’esprit de l’érudition bénédictine et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, donne le rôle principal à la critique interne et externe, et se refuse à interpréter ce qui n’est pas interprétable. En se plaçant sur le terrain de l’érudition, qu’il maîtrise mal, Voltaire pallie son incompétence technique par une attitude hypercritique qui va jusqu’à la mauvaise foi, jouant de son prestige littéraire. Même si elle ne lui survit guère, elle se prolonge en annonçant une nouvelle querelle, portant cette fois sur l’authenticité des Mémoires de Richelieu, dont l’édition, après leur redécouverte par Foncemagne, attendra 1823.
                
            La controverse autour de l’authenticité du Testament politique du cardinal de Richelieu a commencé dès la publication de l’ouvrage en 1688, pour se poursuivre jusqu’à la mort de son principal animateur, Voltaire, en 1778. Elle a connu son plus notable temps fort de 1750 à 1764, opposant ce dernier à l’académicien oratorien Foncemagne. À travers elle se combattent deux conceptions de l’analyse documentaire et, au-delà, de l’histoire : l’une, voltairienne, qui privilégie l’interprétation sur l’évaluation, l’autre qui, dans l’esprit de l’érudition bénédictine et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, donne le rôle principal à la critique interne et externe, et se refuse à interpréter ce qui n’est pas interprétable. En se plaçant sur le terrain de l’érudition, qu’il maîtrise mal, Voltaire pallie son incompétence technique par une attitude hypercritique qui va jusqu’à la mauvaise foi, jouant de son prestige littéraire. Même si elle ne lui survit guère, elle se prolonge en annonçant une nouvelle querelle, portant cette fois sur l’authenticité des Mémoires de Richelieu, dont l’édition, après leur redécouverte par Foncemagne, attendra 1823.
Année
2004
                
            Type
Article
                
            Titre du périodique
Titre court
B.E.C.
                
            Numéro
2004, tome 162-2, p. 421-453
                
            Mot-clé
Cardinal de Richelieu
Testament politique
Historiographie
XVIIe, XVIIIe
                
            Testament politique
Historiographie
XVIIe, XVIIIe
