Dire et vivre l’ordre social en France sous l’Ancien Régime.
Item
Titre
Dire et vivre l’ordre social en France sous l’Ancien Régime.
Auteur
COSANDEY (sous la dir. de), Fanny
Résumé
Présentation de l'ouvrage :
L’ouvrage, issu d’un travail collectif sur les signes d’honneur (appellations, titulatures, interactions verbales, rang et cérémonial), examine la question de l’ordre social dans la France moderne.
Pourquoi se querelle-t-on avec tant d’énergie, sous l’Ancien Régime, pour une place dans un cortège, un titre pris dans un acte notarié, un « Monsieur » déplacé ou omis dans une lettre ? Comment comprendre ce monde marqué par une rigidité des statuts qui n’empêche pourtant pas la mobilité sociale ? Comment la hiérarchie se vit-elle et se présente-t-elle, finalement, avant la Révolution et son postulat d’égale dignité ? Les modes d’emploi du système des appellations.
« L’enjeu de la manipulation des dénominations semble assez évidemment les tactiques de promotion sociale. La partie se déroulait sous le contrôle de tous les autres joueurs prompts à sanctionner les infractions. Les épithètes sont des enjeux « dans cette société où l’honneur se négocie tout autant que la fortune. Attributs symboliques auxquels l’on tient, [les mots] sont signes extérieurs d’un statut qu’on essaie de maintenir ou qu’on est en voie de modifier ». Comme tous les privilèges, les noms d’honneur doivent se défendre en commun. Les limites de chaque groupe ont ainsi pour gardiens chaque membre du groupe individuellement. Un des caractères les plus frappants du système est qu’il crée un monde commun en liaison avec l’organisation corporative de la société urbaine (qu’il s’agisse des compagnies de justice, des collèges des secrétaires ou des corporations de métiers, sans oublier les communautés ecclésiastiques). Par cette médiation corporative, le mystère de la collectivisation des appellations d’honneur s’explique comme une conséquence de l’idée de représentation moderne que Hobbes a résumée en une formule lapidaire : « une multitude d’hommes devient une seule personne quand ces hommes sont représentés par un seul homme… Car c’est l’unité de celui qui représente, non l’unité du représenté qui rend une la personne. »
(Robert Descimon)
L’ouvrage, issu d’un travail collectif sur les signes d’honneur (appellations, titulatures, interactions verbales, rang et cérémonial), examine la question de l’ordre social dans la France moderne.
Pourquoi se querelle-t-on avec tant d’énergie, sous l’Ancien Régime, pour une place dans un cortège, un titre pris dans un acte notarié, un « Monsieur » déplacé ou omis dans une lettre ? Comment comprendre ce monde marqué par une rigidité des statuts qui n’empêche pourtant pas la mobilité sociale ? Comment la hiérarchie se vit-elle et se présente-t-elle, finalement, avant la Révolution et son postulat d’égale dignité ? Les modes d’emploi du système des appellations.
« L’enjeu de la manipulation des dénominations semble assez évidemment les tactiques de promotion sociale. La partie se déroulait sous le contrôle de tous les autres joueurs prompts à sanctionner les infractions. Les épithètes sont des enjeux « dans cette société où l’honneur se négocie tout autant que la fortune. Attributs symboliques auxquels l’on tient, [les mots] sont signes extérieurs d’un statut qu’on essaie de maintenir ou qu’on est en voie de modifier ». Comme tous les privilèges, les noms d’honneur doivent se défendre en commun. Les limites de chaque groupe ont ainsi pour gardiens chaque membre du groupe individuellement. Un des caractères les plus frappants du système est qu’il crée un monde commun en liaison avec l’organisation corporative de la société urbaine (qu’il s’agisse des compagnies de justice, des collèges des secrétaires ou des corporations de métiers, sans oublier les communautés ecclésiastiques). Par cette médiation corporative, le mystère de la collectivisation des appellations d’honneur s’explique comme une conséquence de l’idée de représentation moderne que Hobbes a résumée en une formule lapidaire : « une multitude d’hommes devient une seule personne quand ces hommes sont représentés par un seul homme… Car c’est l’unité de celui qui représente, non l’unité du représenté qui rend une la personne. »
(Robert Descimon)
Editeur
Paris, Éditions de l'École des Hautes études en Sciences sociales
Année
2005
Type
Monographie
Pages
338 p.
Mot-clé
Histoire sociale
Hiérarchies sociales
Ordres et préséances
Rapports sociaux
Ordre social
Hiérarchies sociales
Ordres et préséances
Rapports sociaux
Ordre social