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Restaurations, révolutions, nationalités (1815-1870). [6e édition]

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Titre

Restaurations, révolutions, nationalités (1815-1870). [6e édition]
Résumé de l'ouvrage :
Les courants de pensée antagonistes qui s'étaient affrontés de 1789 à 1815 se théorisent en corps de doctrine : le monocratisme dynastique à base théocratique ou institutionnelle dans les œuvres de Joseph de Maistre, de Louis de Haller, de Hegel ; le libéralisme individualiste, dans celles de Benjamin Constant, de Tocqueville, de Prévost-Paradol ; le droit des nationalités se codifie sous la plume des Italiens, Gioberti, Balbo ; des Allemands, Ranke, Gervinus, Dahlmann ; du Tchèque, Palacky. Le socialisme se définit dans les écrits de Proudhon, de Louis Blanc, de Lassalle, de Marx. Plus importante encore par ses incidences sur les conditions de vie est l'avancée des structures économiques en Europe occidentale et dans l'Amérique anglo-saxonne. Le machinisme progresse rapidement dans l'industrie, dans les transports et bientôt dans l'agriculture aux dépens de l'artisant manuel. Le capitalisme libéral s'épanouit avec la création des sociétés anonymes et des grandes banques en sociétés par actions. L'adoption du libre-échange ouvre les marchés nationaux sur l'étrange et amorce la mondialisation de l'économie. La richesse des nations modernisées s'accroît, mais, en contrepartie, la recherche effrénée du profit, l'absence de réglementation des contrats de travail, conjuguées avec un excédent permanent de main-d'œuvre disqualifiée par le progrès technique, engendrent un prolétariat ouvrier que gonfle le dynamisme démographique des populations blanches. Les révolutions sont le fruit de ces contradictions. Combinant des aspirations libérales, nationales et sociales, elles se propagent en chaîne, souvent à la suite de crises économiques, et dégénèrent parfois en guerres étrangères. Leur succès est inégal, généralement éphémère et de faible portée. Aucune révolution sociale n'a réussi, que ce soit en France, en Rhémanie, en Sicile ou au Mexique. Les révolutions libérales ont débouché sur des résultats incertains et ambigus : le suffrage universel, en France, n'est pas synonyme de liberté : l'irruption du peuple dans la vie politique inquiète et suscite presque immédiatement des mécanismes répressifs. Restent les révolutions à composante nationale dominante. La Sécession américaine, les tentatives polonaises, les soulèvements des peuples danubiens ont échoué ; en revanche, les mouvements nationaux ont apparemment abouti en Amérique Latine, en Belgique, dans les Balkans, en Italie et en Allemagne à la proclamation d'États indépendants ou à l'unification de nations écartelées, mais, aux acteurs révolutionnaires qui les ont provoqués, se sont substituées en cours d'action des forces conservatrices intérieures ou étrangères : les républiques latino-américaines n'ont survécu que sous la couverture des États-Unis ; c'est l'armée prussienne qui a fait l'unité allemande, l'armée piémontaise, soutenue par l'armée de Napoléon III, qui a fait l'unité italienne.

Auteur

TACEL, Max

Editeur

Paris, Armand Colin

Année

1999

Type

Monographie

Pages

VIII-319 p.

ISBN

9782200014957

Mot-clé

Histoire générale
Europe
Restauration
Révolution de 1830
Révolution de 1848
Nationalités
Histoire des idées politiques
Histoire économique

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