Seigneurs et seigneuries en Lyonnais et Beaujolais : des Guerres de religion à la Révolution : organisation, fonctionnement, évolution de la vie des campagnes.
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Titre
Seigneurs et seigneuries en Lyonnais et Beaujolais : des Guerres de religion à la Révolution : organisation, fonctionnement, évolution de la vie des campagnes.
Texte remanié de thèse de doctorat, Histoire, Lyon 2, 1992 : <i>Typologie de seigneuries en Lyonnais et Beaujolais aux XVIIe et XVIIIe siècles</i>. [331 p.].
Présentation de l'ouvrage :
La seigneurie, subsistance de la féodalité du Moyen Âge dont il ne reste que le nom à l'époque moderne, disparaît en 1789.
Les nouvelles municipalités mises en place dans les pays d'élection deux ans plus tôt par le roi permettent aux communautés d'habitants des campagnes de prendre en mains la gestion de leurs affaires. Le royaume était morcelé en une infinité de parcelles de territoire, concédées par le roi à des seigneurs locaux qui les gouvernaient : justice, ordre moral, mise en valeur des terres par le travail des populations qui s'y trouvaient attachées, tenues d'obéir, de payer les redevances, d'effectuer les corvées et surtout de respecter le seigneur et ses privilèges.
Chaque seigneurie était unique : les conditions, le droit ou la coutume selon son appartenance au nord ou au sud du royaume, à l'est ou à l'ouest, le démembrement ou le regroupement des terres, la personnalité du seigneur. Une multitude de facteurs intervenait. La généralité de Lyon (Beaujolais, Lyonnais et Forez) présente une organisation originale. La mainmise royale précoce tend à "uniformiser" la justice et la police dans les seigneuries.
L'intendant mis en place dès 1597 à Lyon, œuvre dans ce sens. À l'époque moderne, la conjoncture économique et l'évolution des mentalités permettent à des hommes d'affaires d'acquérir une seigneurie et les honneurs qui l'accompagnent, plus importants à leurs yeux que la somme investie. Mais la rentabilité l'emporte malgré tout : "le bien doit rendre !" Commence alors la réactivation des plus petits droits seigneuriaux, disparus depuis des siècles.
Les procès, inévitables, sont gagnés invariablement par les seigneurs. La Révolution n'a pas produit partout en Lyonnais et Beaujolais les mêmes effets : tel seigneur est protégé par les habitants, tel autre massacré. Les terriers sont brûlés sous l'arbre de la Liberté mais... on en retrouve au XIXe siècle, précieusement conservés par les communes qui, faute de moyens financiers pour lancer la confection de coûteux cadastres, les utilisent encore vers 1830, ou par des familles paysannes pour l'épaisseur et la résistance du papier ou du parchemin...
Texte remanié de thèse de doctorat, Histoire, Lyon 2, 1992 : <i>Typologie de seigneuries en Lyonnais et Beaujolais aux XVIIe et XVIIIe siècles</i>. [331 p.].
Présentation de l'ouvrage :
La seigneurie, subsistance de la féodalité du Moyen Âge dont il ne reste que le nom à l'époque moderne, disparaît en 1789.
Les nouvelles municipalités mises en place dans les pays d'élection deux ans plus tôt par le roi permettent aux communautés d'habitants des campagnes de prendre en mains la gestion de leurs affaires. Le royaume était morcelé en une infinité de parcelles de territoire, concédées par le roi à des seigneurs locaux qui les gouvernaient : justice, ordre moral, mise en valeur des terres par le travail des populations qui s'y trouvaient attachées, tenues d'obéir, de payer les redevances, d'effectuer les corvées et surtout de respecter le seigneur et ses privilèges.
Chaque seigneurie était unique : les conditions, le droit ou la coutume selon son appartenance au nord ou au sud du royaume, à l'est ou à l'ouest, le démembrement ou le regroupement des terres, la personnalité du seigneur. Une multitude de facteurs intervenait. La généralité de Lyon (Beaujolais, Lyonnais et Forez) présente une organisation originale. La mainmise royale précoce tend à "uniformiser" la justice et la police dans les seigneuries.
L'intendant mis en place dès 1597 à Lyon, œuvre dans ce sens. À l'époque moderne, la conjoncture économique et l'évolution des mentalités permettent à des hommes d'affaires d'acquérir une seigneurie et les honneurs qui l'accompagnent, plus importants à leurs yeux que la somme investie. Mais la rentabilité l'emporte malgré tout : "le bien doit rendre !" Commence alors la réactivation des plus petits droits seigneuriaux, disparus depuis des siècles.
Les procès, inévitables, sont gagnés invariablement par les seigneurs. La Révolution n'a pas produit partout en Lyonnais et Beaujolais les mêmes effets : tel seigneur est protégé par les habitants, tel autre massacré. Les terriers sont brûlés sous l'arbre de la Liberté mais... on en retrouve au XIXe siècle, précieusement conservés par les communes qui, faute de moyens financiers pour lancer la confection de coûteux cadastres, les utilisent encore vers 1830, ou par des familles paysannes pour l'épaisseur et la résistance du papier ou du parchemin...
Auteur
LOMBARD-DÉAUX, Christiane
Editeur
Lyon, Éd. Bellier
Année
2005
Type
Monographie
Pages
166 p.
Mot-clé
Seigneurs - Seigneuries
Histoire rurale
Lyonnais
Beaujolais
XVIIe, XVIIIe
Histoire rurale
Lyonnais
Beaujolais
XVIIe, XVIIIe