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L'organisation des professions médicales sous l'Ancien Régime : entre corporatisme et autorité royale (XVIe-XVIIIe siècle).

Item

Titre

L'organisation des professions médicales sous l'Ancien Régime : entre corporatisme et autorité royale (XVIe-XVIIIe siècle).

Edition

Thèse Droit, Université Panthéon-Assas, Paris II. 2 vol.

Auteur

LUNEL, Alexandre

Résumé

Au début du XVIe siècle, la communauté médicale comprend des médecins, des chirurgiens et des apothicaires groupés dans des corps variés et légalement reconnus. Il existe alors peu de restrictions corporatives ou légales à la pratique de la médecine dans la plus grande partie du royaume. Cela commence à changer à compter des années 1560 ; la pratique médicale dans les villes en France est alors progressivement encadrée. À ce développement corporatif, il est deux raisons principales. Les praticiens diplômés exercent une pression en ce sens. Mais surtout la Couronne le soutient. Très vite, le roi s’appuie également sur sa Maison médicale et son chef, le premier médecin, qui agissent déjà avec une réelle volonté de développer une organisation rationnelle et efficace des professions médicales. Cette politique royale se heurte cependant aux corporations et à la Faculté de médecine de Paris. Mais la Maison médicale prend de l’ampleur au cours du XVIIe siècle et son action s’en ressent. À partir des années 1690 jusqu’à la Révolution, s’affirme de plus en plus l’autorité du roi sur les corporations. La Maison médicale au XVIIIe siècle s’accroît considérablement, ses chefs deviennent particulièrement influents et puissants. Si le monopole juridique des corporations médicales s’affirme du fait de la pression constante de ses membres, en revanche, le roi appuyé sur sa Maison médicale, attire de nombreux praticiens directement sous sa coupe. Par ailleurs, le pouvoir royal réglemente de plus en plus les professions médicales au bénéfice principalement des chirurgiens. Le roi s’occupe aussi, par l’entremise de son premier médecin, de la commercialisation des nouveaux remèdes et de l’exploitation des eaux minérales. D’autres facteurs aident également la royauté. Les relations entre médecins et chirurgiens parisiens sont particulièrement mauvaises et les médecins souffrent du soutien que le roi apporte aux chirurgiens. Enfin, le Pouvoir soutient activement les médecins qui rêvent d’étendre, dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les soins médicaux à l’ensemble de la population, franchissant ainsi les cadres restreints de la solidarité corporative. En définitive, la politique royale sur les professions médicales aboutit à un corporatisme maîtrisé, celui-là même qui sera consacré par la législation consulaire.

Année

2004

Type

Thèse

Pages

1145 p.

Mot-clé

Droit médical
XVIe, XVIIe, XVIIIe
Ancien Régime
Maison médicale du roi
Corporatisme
Médecine - Médecins
Chirurgiens - Barbiers
Apothicaires
Premiers médecins du roi
Police sanitaire
Épidémies
Jardin du roi
Eaux minérales
Santé publique
Droit de la santé

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