Note sur les fonds judiciaires de la Révolution française aux Archives départementales de Seine-Maritime.
Item
Titre
Note sur les fonds judiciaires de la Révolution française aux Archives départementales de Seine-Maritime.
Résumé de l'article :
Depuis Pierre Caron, les historiens de la Révolution française ont souligné, tout l'intérêt qu'il y aurait à dépouiller les Archives d'origine judiciaire de la période révolutionnaire ; pourtant, sauf cas d'espèce ou pour illustrer un récit, les fonds judiciaires ont été pratiquement délaissés jusqu'à nos jours. Mais les préoccupations sociologiques et quantitativistes des historiens d'aujourd'hui conduisent à entreprendre leur dépouillement exhaustif pour le plus grand bien de l'histoire sociale et de la connaissance des mentalités de ceux qui jugent ou sont jugés.
Après avoir analysé, dans une première partie, la richesse des fonds judiciaires aux Archives Départementales de Seine-Maritime, et esquissé une méthode d'approche, l'auteur offre dans une seconde partie le résultat d'une première recherche ; il en conclut, en fournissant des renseignements quantitatifs consignés dans des tableaux et un graphique, que la « justice révolutionnaire », donc exceptionnelle, n'a pas été le fait des instances judiciaires constitutionnelles, que l'esprit de la justice bourgeoise pendant la Révolution, n'a pas été très différent de celle d'Ancien Régime, quoiqu'elle ait été entravée dans ses effets par la pression des milieux populaires jusqu'en 1794.
La fin de l'article essaie de déterminer la composition sociale et démographique de 1.515 déclassés sociaux, « simples renfermés », de 1790 à 1800. Il montre que les effectifs de ces détenus (dont il nous donne le sexe et l'âge pour 804 d'entre eux) varient au gré des années selon la conjoncture. Il fait état enfin de la morbidité de cette population « out-group » dont la misère reflète l'état économique de l'ancienne France.
Résumé de l'article :
Depuis Pierre Caron, les historiens de la Révolution française ont souligné, tout l'intérêt qu'il y aurait à dépouiller les Archives d'origine judiciaire de la période révolutionnaire ; pourtant, sauf cas d'espèce ou pour illustrer un récit, les fonds judiciaires ont été pratiquement délaissés jusqu'à nos jours. Mais les préoccupations sociologiques et quantitativistes des historiens d'aujourd'hui conduisent à entreprendre leur dépouillement exhaustif pour le plus grand bien de l'histoire sociale et de la connaissance des mentalités de ceux qui jugent ou sont jugés.
Après avoir analysé, dans une première partie, la richesse des fonds judiciaires aux Archives Départementales de Seine-Maritime, et esquissé une méthode d'approche, l'auteur offre dans une seconde partie le résultat d'une première recherche ; il en conclut, en fournissant des renseignements quantitatifs consignés dans des tableaux et un graphique, que la « justice révolutionnaire », donc exceptionnelle, n'a pas été le fait des instances judiciaires constitutionnelles, que l'esprit de la justice bourgeoise pendant la Révolution, n'a pas été très différent de celle d'Ancien Régime, quoiqu'elle ait été entravée dans ses effets par la pression des milieux populaires jusqu'en 1794.
La fin de l'article essaie de déterminer la composition sociale et démographique de 1.515 déclassés sociaux, « simples renfermés », de 1790 à 1800. Il montre que les effectifs de ces détenus (dont il nous donne le sexe et l'âge pour 804 d'entre eux) varient au gré des années selon la conjoncture. Il fait état enfin de la morbidité de cette population « out-group » dont la misère reflète l'état économique de l'ancienne France.
Auteur
MAZAURIC, Claude
Année
1964
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
1964, 14 année, n° 4, p. 479-497
Mot-clé
Révolution française
Archives judiciaires
Histoire des mentalités
Histoire sociale
XVIIIe
Archives judiciaires
Histoire des mentalités
Histoire sociale
XVIIIe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/annor.1964.4564
www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1964_num_14_4_4564
www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1964_num_14_4_4564