Droit colonial et anthropologie. Expertises ethniques, enquêtes et études raciales dans l’outre-mer français (fin du XIXe siècle-1946).
Item
Titre
Droit colonial et anthropologie. Expertises ethniques, enquêtes et études raciales dans l’outre-mer français (fin du XIXe siècle-1946).
Résumé de l'article :
Dans le cadre du colonialisme français des XIXe et XXe siècles, le savoir anthropologique joue un rôle crucial lorsqu’il s’agit d’encadrer juridiquement les populations colonisées. Quelles sont les formes, les modalités, les buts de la rencontre du droit avec ce savoir autre ? Qu’est-ce que l’anthropologie des juristes coloniaux ? De quelle manière le savoir, les outils et les techniques de l’anthropologie sont-ils mobilisés par les spécialistes de droit colonial et avec quelles conséquences ? À la lumière de ces questionnements, cet article interroge les enjeux de la rencontre entre le droit colonial et l’anthropologie physique et raciale dans le façonnage des statuts de sujet et de citoyen dans l’empire français. L’analyse du cas particulier de l’accession à la citoyenneté française de la part des métis non reconnus montre que les spécialistes du droit colonial font largement appel aux études d’anthropologie de l’époque. Non seulement ils s’emparent des contenus des recherches des anthropologues, mais ils apprivoisent une méthode qui est ensuite mobilisée dans le cadre de la procédure judiciaire. Dans les années 1920, l’« expertise ethnique » et l’enquête deviennent les piliers d’une nouvelle procédure judiciaire qui est, en grande partie, le résultat du rapprochement du droit colonial et de l’anthropologie raciale.
Résumé de l'article :
Dans le cadre du colonialisme français des XIXe et XXe siècles, le savoir anthropologique joue un rôle crucial lorsqu’il s’agit d’encadrer juridiquement les populations colonisées. Quelles sont les formes, les modalités, les buts de la rencontre du droit avec ce savoir autre ? Qu’est-ce que l’anthropologie des juristes coloniaux ? De quelle manière le savoir, les outils et les techniques de l’anthropologie sont-ils mobilisés par les spécialistes de droit colonial et avec quelles conséquences ? À la lumière de ces questionnements, cet article interroge les enjeux de la rencontre entre le droit colonial et l’anthropologie physique et raciale dans le façonnage des statuts de sujet et de citoyen dans l’empire français. L’analyse du cas particulier de l’accession à la citoyenneté française de la part des métis non reconnus montre que les spécialistes du droit colonial font largement appel aux études d’anthropologie de l’époque. Non seulement ils s’emparent des contenus des recherches des anthropologues, mais ils apprivoisent une méthode qui est ensuite mobilisée dans le cadre de la procédure judiciaire. Dans les années 1920, l’« expertise ethnique » et l’enquête deviennent les piliers d’une nouvelle procédure judiciaire qui est, en grande partie, le résultat du rapprochement du droit colonial et de l’anthropologie raciale.
Auteur
FALCONIERI, Silvia
Année
2019
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2019, n° 15, Droit et anthropologie (1). Archéologie d’un savoir et en jeux contemporains. Article
Mot-clé
Anthropologie juridique - Anthropologie du droit
Anthropologie sociale
Droit colonial
Races
Experts - Expertises
Métis
Citoyenneté
Anthropologie sociale
Droit colonial
Races
Experts - Expertises
Métis
Citoyenneté
URL
https://doi.org/10.35562/cliothemis.627