Les modes alternatifs de résolution des conflits; Droit pénal, histoire et anthropologie.
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Titre
Les modes alternatifs de résolution des conflits; Droit pénal, histoire et anthropologie.
Résumé de l'article :
L’écriture de l’histoire dépend des sources que l’on sollicite. Pour tenter de saisir le droit dans sa globalité, ne pas s’en tenir au point de vue des autorités, il faut convoquer d’autres sources que les sources officielles, des sources « vulgaires », populaires qui nous dévoilent d’autres façons de penser la norme, d’autres modes de résolution des litiges, en bref risquer avec Marcel Détienne de « comparer l’incomparable ».
L’anthropologie a montré la dimension sociale du conflit et l’importance de la conciliation. Le concept d’une justice réparatrice, après s’être développé dans les pays de Common law, inspire de plus en plus les pays de tradition romaine suscitant par là même bien des critiques. Les leçons de l’anthropologie soulignent le risque qu’il peut y avoir à transposer à l’échelle des nations une forme de justice inhérente à de petites communautés, soudées par une forte solidarité.
Pour autant, l’histoire montre la vivacité du modèle conciliatoire. L’anthropologie a fourni aux historiens d’autres grilles de lecture qui leur ont permis d’interroger différemment leurs sources. Même dans l’Empire romain, le modèle judiciaire est loin de remporter la conviction de l’ensemble des provinciaux et nombreux sont ceux qui choisissent d’autres voies, transaction ou justice divine. Parce que le conflit est d’abord l’histoire des parties, il ne peut toujours se satisfaire d’un jugement. C’est par la parole, le rituel, l’entremise d’un dieu qu’il peut se dénouer. Des phénomènes rétifs au rationalisme juridique, qui relèvent de l’émotion, que la loi ne peut capturer.
Résumé de l'article :
L’écriture de l’histoire dépend des sources que l’on sollicite. Pour tenter de saisir le droit dans sa globalité, ne pas s’en tenir au point de vue des autorités, il faut convoquer d’autres sources que les sources officielles, des sources « vulgaires », populaires qui nous dévoilent d’autres façons de penser la norme, d’autres modes de résolution des litiges, en bref risquer avec Marcel Détienne de « comparer l’incomparable ».
L’anthropologie a montré la dimension sociale du conflit et l’importance de la conciliation. Le concept d’une justice réparatrice, après s’être développé dans les pays de Common law, inspire de plus en plus les pays de tradition romaine suscitant par là même bien des critiques. Les leçons de l’anthropologie soulignent le risque qu’il peut y avoir à transposer à l’échelle des nations une forme de justice inhérente à de petites communautés, soudées par une forte solidarité.
Pour autant, l’histoire montre la vivacité du modèle conciliatoire. L’anthropologie a fourni aux historiens d’autres grilles de lecture qui leur ont permis d’interroger différemment leurs sources. Même dans l’Empire romain, le modèle judiciaire est loin de remporter la conviction de l’ensemble des provinciaux et nombreux sont ceux qui choisissent d’autres voies, transaction ou justice divine. Parce que le conflit est d’abord l’histoire des parties, il ne peut toujours se satisfaire d’un jugement. C’est par la parole, le rituel, l’entremise d’un dieu qu’il peut se dénouer. Des phénomènes rétifs au rationalisme juridique, qui relèvent de l’émotion, que la loi ne peut capturer.
Auteur
KERNEIS, Soazick
Année
2012
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2012, n° 5 <i>Écrire l’histoire du droit : rompre avec les schémas nationaux ? Un dialogue franco-britannique</i>
Mot-clé
Conflits juridiques
Modes alternatifs de résolution des conflits
Justice réparatrice
Ordalies
Anthropologie historique
Conciliation
Modes alternatifs de résolution des conflits
Justice réparatrice
Ordalies
Anthropologie historique
Conciliation
URL
https://doi.org/10.35562/cliothemis.1746