Le <i>ius commune</i> européen : « hareng rouge » de l’approche comparative des traditions juridiques anglaise et française
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Titre
Le <i>ius commune</i> européen : « hareng rouge » de l’approche comparative des traditions juridiques anglaise et française
Résumé de l'article :
Pour saisir l’ancien droit anglais dans une approche comparative, le ius commune constitue une tête de pont inefficace. Au départ, l’historien du droit français est mal préparé, principalement en raison des carences de son historiographie nationale, laquelle, trop exclusivement axée sur les spécificités françaises, ignore largement les caractéristiques européennes de la tradition romaniste et son évolution aux Temps Modernes. Mais même en supposant que cette défaillance puisse être surmontée, la civil law anglaise ne permet d’appréhender ni le génie de la common law, ni même l’esprit dans lequel l’Equity s’est développée à l’époque moderne. L’interface que constitue dans l’orbis exiguus du ius commune la méthode moderne – l’usus modernus systématisant ratione materiae et opérant une fusion substantielle du ius commune et des iura propria d’un territoire – a été trop peu développée par les juristes anglais du xvie au xviiie siècle, qu’ils furent des civil lawyers comme John Cowell ou Thomas Wood, ou, exceptionnellement, un common lawyer comme Sir William Jones.
Résumé de l'article :
Pour saisir l’ancien droit anglais dans une approche comparative, le ius commune constitue une tête de pont inefficace. Au départ, l’historien du droit français est mal préparé, principalement en raison des carences de son historiographie nationale, laquelle, trop exclusivement axée sur les spécificités françaises, ignore largement les caractéristiques européennes de la tradition romaniste et son évolution aux Temps Modernes. Mais même en supposant que cette défaillance puisse être surmontée, la civil law anglaise ne permet d’appréhender ni le génie de la common law, ni même l’esprit dans lequel l’Equity s’est développée à l’époque moderne. L’interface que constitue dans l’orbis exiguus du ius commune la méthode moderne – l’usus modernus systématisant ratione materiae et opérant une fusion substantielle du ius commune et des iura propria d’un territoire – a été trop peu développée par les juristes anglais du xvie au xviiie siècle, qu’ils furent des civil lawyers comme John Cowell ou Thomas Wood, ou, exceptionnellement, un common lawyer comme Sir William Jones.
Auteur
WIJFFELS, Alain
Année
2012
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2012, n° 5 <i>Écrire l’histoire du droit : rompre avec les schémas nationaux ? Un dialogue franco-britannique</i>
Mot-clé
Droit commun - <i>Ius commune</i>
<i>Usus modernus</i> anglais
Historiographie juridique
John Cowell (1554-1611)
Thomas Wood (1661-1722)
William Jones (1746-1794)
Juristes - Jurisconsultes
Angleterre
<i>Usus modernus</i> anglais
Historiographie juridique
John Cowell (1554-1611)
Thomas Wood (1661-1722)
William Jones (1746-1794)
Juristes - Jurisconsultes
Angleterre
URL
https://doi.org/10.35562/cliothemis.1733