Le cabaret parisien à la veille de la Révolution. [Thèse].
Item
Titre
Le cabaret parisien à la veille de la Révolution. [Thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 1979].
Introduction de la thèse :
Le cabaretier (ou marchand de vin, selon la terminologie proprement parisienne) appartient à la corporation des marchands de vin, qui groupe également les marchands de vin en gros, les taverniers, les aubergistes et les marchands de vin-traiteurs, c’est-à-dire à première vue tous les corps de métier intéressés à la fourniture de boissons et alimentation consommés sur place. Une autre communauté groupe les cafetiers-limonadiers et les distillateurs. La frontière juridique passe donc, non entre ceux qui vendent à boire et ceux qui offrent à manger, mais plutôt entre les tenanciers qui débitent du vin (denrée de base de l’alimentation), et ceux qui servent des boissons somptuaires (telles que le café, le cidre, la bière ou l’eau-de-vie). Une comparaison plus fine entre cabaret et café montre que, dans la pratique, cette différenciation est loin d’être aussi absolue : s’il existe des cafés à la mode (comme ceux du Palais-Royal par exemple), exaltés depuis par toute une littérature, la plupart de ces établissements s’adressent en fait à un public beaucoup plus populaire, souvent confondu avec celui qui se rend au cabaret voisin ; l’étude des décors respectifs n’est pas non plus un élément déterminant de différence ou tout au moins d’étanchéité entre les deux types d’établissements.
Il reste à situer le cabaret dans son propre cadre corporatif, par rapport à la taverne, l’auberge ou la boutique du marchand de vin-traiteur. Ces termes désignaient à l’origine des institutions nettement différenciées. En 1789, de fréquentes confusions de dénominations attestent qu’aux yeux des usagers la réalité était beaucoup plus mouvante. Cependant un fait demeure : qu’on mange au cabaret comme chez le traiteur ou qu’on y loge comme chez l’aubergiste, on y vient avant tout pour boire, et pour boire du vin, et l’étude doit se situer non sur le plan des définitions juridiques ou administratives, mais plutôt sur celui des usages.
[Thèse de l'École des chartes, 1979].
Introduction de la thèse :
Le cabaretier (ou marchand de vin, selon la terminologie proprement parisienne) appartient à la corporation des marchands de vin, qui groupe également les marchands de vin en gros, les taverniers, les aubergistes et les marchands de vin-traiteurs, c’est-à-dire à première vue tous les corps de métier intéressés à la fourniture de boissons et alimentation consommés sur place. Une autre communauté groupe les cafetiers-limonadiers et les distillateurs. La frontière juridique passe donc, non entre ceux qui vendent à boire et ceux qui offrent à manger, mais plutôt entre les tenanciers qui débitent du vin (denrée de base de l’alimentation), et ceux qui servent des boissons somptuaires (telles que le café, le cidre, la bière ou l’eau-de-vie). Une comparaison plus fine entre cabaret et café montre que, dans la pratique, cette différenciation est loin d’être aussi absolue : s’il existe des cafés à la mode (comme ceux du Palais-Royal par exemple), exaltés depuis par toute une littérature, la plupart de ces établissements s’adressent en fait à un public beaucoup plus populaire, souvent confondu avec celui qui se rend au cabaret voisin ; l’étude des décors respectifs n’est pas non plus un élément déterminant de différence ou tout au moins d’étanchéité entre les deux types d’établissements.
Il reste à situer le cabaret dans son propre cadre corporatif, par rapport à la taverne, l’auberge ou la boutique du marchand de vin-traiteur. Ces termes désignaient à l’origine des institutions nettement différenciées. En 1789, de fréquentes confusions de dénominations attestent qu’aux yeux des usagers la réalité était beaucoup plus mouvante. Cependant un fait demeure : qu’on mange au cabaret comme chez le traiteur ou qu’on y loge comme chez l’aubergiste, on y vient avant tout pour boire, et pour boire du vin, et l’étude doit se situer non sur le plan des définitions juridiques ou administratives, mais plutôt sur celui des usages.
Auteur
RIVIÈRE de LA MURE, Marie-Hélène
Année
1979
Type
Thèse
Mot-clé
Cabarets - Cabaretiers
Marchands de vin
Paris
XVIIIe
Marchands de vin
Paris
XVIIIe