Comportements et mentalités à Paris au milieu du XVIIe siècle d’après les archives criminelles du For-l’Évêque. [Thèse].
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Titre
Comportements et mentalités à Paris au milieu du XVIIe siècle d’après les archives criminelles du For-l’Évêque. [Thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 1998]
Introduction de la thèse :
Les « masses dormantes » des archives judiciaires dont les historiens de la société et des mentalités ont, depuis bientôt trente ans, montré les richesses incomparables, restent encore largement inexploitées tant elles sont abondantes, tant il faut de patience pour les déchiffrer et les faire parler. Dans ces conditions, bien des juridictions n’ont pas encore livré leurs secrets. C’est le cas de la justice seigneuriale de l’évêque, devenu archevêque en 1622, de Paris : elle engloba, du XIIIe siècle à l’année 1674, la moitié nord-ouest de la rive droite, depuis la rue Saint-Denis, en débordant même de l’enceinte de Louis XIII pour s’étendre sur les faubourgs et villages les plus proches. Sa compétence s’exerçait sur un grand nombre de cas et de personnes, ce qui rend abondantes et variées les archives criminelles qu elle a produites. Leur étude sur quelques années, de 1640 à 1654, permet de laisser la parole aux plus humbles des Parisiens, trop rarement mis en scène dans les sources de l’histoire. Elles se prêtent en effet à plusieurs lectures : la première, de nature institutionnelle, donne de précieuses indications sur l’évolution et les compétences d’une telle justice quelques années avant sa disparition, ainsi que sur la procédure suivie. C’est le préalable critique nécessaire pour mieux exploiter le contenu même des archives. Celui-ci nous renseigne d’abord sur les comportements des justiciables confrontés au tribunal : cette deuxième lecture permet d’analyser les différents types de crimes, la façon dont chacun est présenté aux juges par un demandeur qui, souvent averti, sait comment obtenir des réparations, morales ou matérielles, et élabore pour ce faire une véritable stratégie, à laquelle s’oppose celle du défendeur. Enfin, pour une troisième lecture, dépositions et interrogatoires regorgent de mentions annexes visant à dessiner le contexte des actes incriminés,
de détails relatifs aux activités comme aux sentiments des uns et des autres : autant de fractions de vie qui, rassemblées, finissent par composer un tableau, impressionniste » mais plein de vie, de l’existence quotidienne des Parisiens au milieu du XVIIe siècle.
[Thèse de l'École des chartes, 1998]
Introduction de la thèse :
Les « masses dormantes » des archives judiciaires dont les historiens de la société et des mentalités ont, depuis bientôt trente ans, montré les richesses incomparables, restent encore largement inexploitées tant elles sont abondantes, tant il faut de patience pour les déchiffrer et les faire parler. Dans ces conditions, bien des juridictions n’ont pas encore livré leurs secrets. C’est le cas de la justice seigneuriale de l’évêque, devenu archevêque en 1622, de Paris : elle engloba, du XIIIe siècle à l’année 1674, la moitié nord-ouest de la rive droite, depuis la rue Saint-Denis, en débordant même de l’enceinte de Louis XIII pour s’étendre sur les faubourgs et villages les plus proches. Sa compétence s’exerçait sur un grand nombre de cas et de personnes, ce qui rend abondantes et variées les archives criminelles qu elle a produites. Leur étude sur quelques années, de 1640 à 1654, permet de laisser la parole aux plus humbles des Parisiens, trop rarement mis en scène dans les sources de l’histoire. Elles se prêtent en effet à plusieurs lectures : la première, de nature institutionnelle, donne de précieuses indications sur l’évolution et les compétences d’une telle justice quelques années avant sa disparition, ainsi que sur la procédure suivie. C’est le préalable critique nécessaire pour mieux exploiter le contenu même des archives. Celui-ci nous renseigne d’abord sur les comportements des justiciables confrontés au tribunal : cette deuxième lecture permet d’analyser les différents types de crimes, la façon dont chacun est présenté aux juges par un demandeur qui, souvent averti, sait comment obtenir des réparations, morales ou matérielles, et élabore pour ce faire une véritable stratégie, à laquelle s’oppose celle du défendeur. Enfin, pour une troisième lecture, dépositions et interrogatoires regorgent de mentions annexes visant à dessiner le contexte des actes incriminés,
de détails relatifs aux activités comme aux sentiments des uns et des autres : autant de fractions de vie qui, rassemblées, finissent par composer un tableau, impressionniste » mais plein de vie, de l’existence quotidienne des Parisiens au milieu du XVIIe siècle.
Auteur
BODEAU, Florence
Année
1998
Type
Thèse
Mot-clé
Prisons de Paris
Prison du For-l'Évêque
Histoire des comportements
Histoire des mentalités
Archives criminelles
Archives judiciaires
Justices seigneuriales
Évêques - Épiscopat
Compétences juridictionnelles
Procédure criminelle
Vie quotidienne
XVIIe
Prison du For-l'Évêque
Histoire des comportements
Histoire des mentalités
Archives criminelles
Archives judiciaires
Justices seigneuriales
Évêques - Épiscopat
Compétences juridictionnelles
Procédure criminelle
Vie quotidienne
XVIIe