Les débuts de l'"agitation antisémitique" en France dans une perspective européenne : contribution à l'histoire de l'antisémitisme. [Thèse].
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Titre
Les débuts de l'"agitation antisémitique" en France dans une perspective européenne : contribution à l'histoire de l'antisémitisme. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Paris, École des hautes études en Sciences sociales, 2019].
Résumé de la thèse :
Les débuts d'une agitation proprement « antisémite » en France (non seulement en 1886 avec la parution de <i>La France juive</i> d'Édouard Drumont mais dès le début de la décennie) n'ont guère été considérés par l'historiographie qu'au regard de la situation nationale. Pourtant, ces débuts coïncidèrent très exactement avec divers développements de la « question juive » à l'échelle européenne auxquels les premiers antisémites français firent d'ailleurs abondamment référence. La thèse se propose d'explorer cette séquence exceptionnelle de quelques années (approximativement 1878-1884) à travers sa réception française et tâche de mettre en évidence sa profondeur historique. L'adoption d'une focale large (ou perspective européenne) permet ainsi de dégager une dynamique de fond qui correspond à l'émergence progressive, tout au long du XIXe siècle, d'une « question juive » considérée par l'ouest du continent comme typiquement est-européenne. À ce titre, le tournant des années 1880 ne fut pas seulement le moment où se fit jour en Allemagne puis ailleurs cette forme d'hostilité antijuive supposée nouvelle et autoproclamée « antisémitique ». Elle fut également – en particulier avec les polémiques sur les juifs de Roumanie lors du congrès de Berlin puis l'écho international donné à la vague de pogroms russes de 1881-1882 – une étape cruciale dans la rencontre de deux hémisphères à la fois géographiques et thématiques de la « question juive ». Ainsi mis en contexte, les débuts de l'agitation antisémite en France ne se limitèrent pas à l'émergence d'une forme particulièrement radicale d'hostilité antijuive, initiative de quelques polémistes plus ou moins en vue et de structures militantes souvent marginales. Ces débuts confirmèrent parallèlement l'existence de profondes équivoques chez les tenants d'une approche libérale de la « question juive », c'est-à-dire ceux qui étaient les plus susceptibles de défendre les juifs face aux attaques de leurs ennemis.
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Paris, École des hautes études en Sciences sociales, 2019].
Résumé de la thèse :
Les débuts d'une agitation proprement « antisémite » en France (non seulement en 1886 avec la parution de <i>La France juive</i> d'Édouard Drumont mais dès le début de la décennie) n'ont guère été considérés par l'historiographie qu'au regard de la situation nationale. Pourtant, ces débuts coïncidèrent très exactement avec divers développements de la « question juive » à l'échelle européenne auxquels les premiers antisémites français firent d'ailleurs abondamment référence. La thèse se propose d'explorer cette séquence exceptionnelle de quelques années (approximativement 1878-1884) à travers sa réception française et tâche de mettre en évidence sa profondeur historique. L'adoption d'une focale large (ou perspective européenne) permet ainsi de dégager une dynamique de fond qui correspond à l'émergence progressive, tout au long du XIXe siècle, d'une « question juive » considérée par l'ouest du continent comme typiquement est-européenne. À ce titre, le tournant des années 1880 ne fut pas seulement le moment où se fit jour en Allemagne puis ailleurs cette forme d'hostilité antijuive supposée nouvelle et autoproclamée « antisémitique ». Elle fut également – en particulier avec les polémiques sur les juifs de Roumanie lors du congrès de Berlin puis l'écho international donné à la vague de pogroms russes de 1881-1882 – une étape cruciale dans la rencontre de deux hémisphères à la fois géographiques et thématiques de la « question juive ». Ainsi mis en contexte, les débuts de l'agitation antisémite en France ne se limitèrent pas à l'émergence d'une forme particulièrement radicale d'hostilité antijuive, initiative de quelques polémistes plus ou moins en vue et de structures militantes souvent marginales. Ces débuts confirmèrent parallèlement l'existence de profondes équivoques chez les tenants d'une approche libérale de la « question juive », c'est-à-dire ceux qui étaient les plus susceptibles de défendre les juifs face aux attaques de leurs ennemis.
Auteur
GUILLAUME, Damien
Année
2019
Type
Thèse
Mot-clé
Juifs
Communautés juives
Antisémitisme
Libéralisme
Pogroms
Solidarité juive internationale
Question juive
Communautés juives
Antisémitisme
Libéralisme
Pogroms
Solidarité juive internationale
Question juive