L’Inquisition médiévale chez les historiographes méridionaux de la Renaissance.
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Titre
L’Inquisition médiévale chez les historiographes méridionaux de la Renaissance.
Résumé de l'article :
La mémoire de l’inquisition médiévale offre, chez les historiographes méridionaux de l’époque moderne, un bel exemple de volte-face. Louée au temps de la Renaissance comme une institution originale dédiée à une noble mission, elle est vilipendée au siècle des Lumières comme la pire émanation d’une Église obscurantiste et cruelle, régentée par des papes gonflés d’ambition. Le <i>corpus</i> historiographique de la Renaissance se caractérise d’abord par l’héritage médiéval qu’il recueille, ensuite par le monopole quasiment exclusif d’auteurs toulousains au service des magistrats urbains, enfin par une très nette dimension morale de l’écriture historique. L’Inquisition y apparaît assez discrète mais, au-delà des lacunes et des erreurs liées aux sources utilisées, elle se trouve au cœur de problématiques historiographiques complexes. Elle met de fait en lumière aussi bien le portrait de la dissidence religieuse que les délicates relations entre le trône de France et le Saint Siège, à l’époque où la Chrétienté est affaiblie par le souvenir du Grand Schisme, la prise de Constantinople par les Turcs et l’apparition du marranisme puis du protestantisme.
Résumé de l'article :
La mémoire de l’inquisition médiévale offre, chez les historiographes méridionaux de l’époque moderne, un bel exemple de volte-face. Louée au temps de la Renaissance comme une institution originale dédiée à une noble mission, elle est vilipendée au siècle des Lumières comme la pire émanation d’une Église obscurantiste et cruelle, régentée par des papes gonflés d’ambition. Le <i>corpus</i> historiographique de la Renaissance se caractérise d’abord par l’héritage médiéval qu’il recueille, ensuite par le monopole quasiment exclusif d’auteurs toulousains au service des magistrats urbains, enfin par une très nette dimension morale de l’écriture historique. L’Inquisition y apparaît assez discrète mais, au-delà des lacunes et des erreurs liées aux sources utilisées, elle se trouve au cœur de problématiques historiographiques complexes. Elle met de fait en lumière aussi bien le portrait de la dissidence religieuse que les délicates relations entre le trône de France et le Saint Siège, à l’époque où la Chrétienté est affaiblie par le souvenir du Grand Schisme, la prise de Constantinople par les Turcs et l’apparition du marranisme puis du protestantisme.
Auteur
DAYDÉ, Cyril
Année
2014
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2014, n° 49 (<i>Historiens modernes et Moyen Âge méridional</i>), p. 331-365
Mot-clé
Inquisition - Inquisiteurs
Historiographie religieuse
Languedoc
Renaissance
XVIe
Historiographie religieuse
Languedoc
Renaissance
XVIe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2014.2208
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2014_act_49_1_2208
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2014_act_49_1_2208