<i>In injuriam ordinis clericalis</i>. Traces d’anticléricalisme en Castille et Leon (XIIe-XIIIe siècle) .
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Titre
<i>In injuriam ordinis clericalis</i>. Traces d’anticléricalisme en Castille et Leon (XIIe-XIIIe siècle) .
Résumé de l'article :
Dans l’Espagne occidentale (Castille et Léon) des XIIe et XIIIe siècles, le rôle des clercs dans l’organisation globale de la société se trouve notablement renforcé. Il s’agit d’un processus intimement lié à l’arrivée massive de moines et d’évêques « français », souvent originaires du Midi de la France. Or à la même époque, les comportements anticléricaux semblent se multiplier. Trois dossiers sont ici ouverts. Le premier est celui des révoltes urbaines du XIIe siècle, généralement dirigées contre un seigneur ecclésiastique (Sahagün et Compostelle). L’Église interprète comme anticléricales des attitudes qui semblent surtout antiseigneuriales, mais les deux concepts ne sont pas totalement dissociables. Le deuxième dossier est celui des relations entre laïques et clercs dans les villes de la Frontière (Salamanque, Médina, Avila, etc.). Dans ces zones de conquête récente, les populations sont généralement peu sensibles à la logique romaine de certains de leurs évêques, et elles n’hésitent pas à remettre les clercs à leur place chaque fois qu’elles le jugent nécessaire. Le troisième dossier pose la question du rapport entre hérésie et anticléricalisme. Un exemple léonais, exceptionnelement documenté, montre comment l’anticléricalisme a pu être pensé comme une antichambre de l’hérésie. On suggère pour conclure que la cléricalisation de la société et l’anticléricalisme pourraient bien être les deux faces d’une même médaille.
Résumé de l'article :
Dans l’Espagne occidentale (Castille et Léon) des XIIe et XIIIe siècles, le rôle des clercs dans l’organisation globale de la société se trouve notablement renforcé. Il s’agit d’un processus intimement lié à l’arrivée massive de moines et d’évêques « français », souvent originaires du Midi de la France. Or à la même époque, les comportements anticléricaux semblent se multiplier. Trois dossiers sont ici ouverts. Le premier est celui des révoltes urbaines du XIIe siècle, généralement dirigées contre un seigneur ecclésiastique (Sahagün et Compostelle). L’Église interprète comme anticléricales des attitudes qui semblent surtout antiseigneuriales, mais les deux concepts ne sont pas totalement dissociables. Le deuxième dossier est celui des relations entre laïques et clercs dans les villes de la Frontière (Salamanque, Médina, Avila, etc.). Dans ces zones de conquête récente, les populations sont généralement peu sensibles à la logique romaine de certains de leurs évêques, et elles n’hésitent pas à remettre les clercs à leur place chaque fois qu’elles le jugent nécessaire. Le troisième dossier pose la question du rapport entre hérésie et anticléricalisme. Un exemple léonais, exceptionnelement documenté, montre comment l’anticléricalisme a pu être pensé comme une antichambre de l’hérésie. On suggère pour conclure que la cléricalisation de la société et l’anticléricalisme pourraient bien être les deux faces d’une même médaille.
Auteur
HENRIET, Patrick
Année
2003
Type
Article
Numéro
2003, n° 38 (<i>l’anticléricalisme</i>), p. 289-325
Mot-clé
Espagne
Castille (Espagne)
Léon (Espagne)
Anticléricalisme
Émeutes - Révoltes
Émeutes urbaines
Hérésies - Hérétiques
XIIe, XIIIe
Castille (Espagne)
Léon (Espagne)
Anticléricalisme
Émeutes - Révoltes
Émeutes urbaines
Hérésies - Hérétiques
XIIe, XIIIe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2003.1815
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2003_act_38_1_1815
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2003_act_38_1_1815