Aspects de la culture politique en Provence au XIVe siècle.
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Titre
Aspects de la culture politique en Provence au XIVe siècle.
Résumé de l'article :
La vie politique de la Provence du XIVe siècle, que l’on connaît essentiellement à travers des sources de la pratique, s’organise en des espaces publics diversifiés mais très structurés : le milieu des gouvernements communaux, souvent héritiers des anciens consulats, celui du gouvernement royal, celui - après 1350 - des états généraux. Les acteurs de ces différents milieux se recrutent dans les divers ordres de la société. Les hommes de loi, cependant, juristes et notaires, exercent à tous les niveaux une influence prépondérante. Les gens d’Église, en revanche, exclus en droit et en fait par la législation angevine, ne sont presque pas présents. Ces acteurs de la vie publique développent au cours du XIVe siècle, mais sur des fondements plus anciens, une culture politique constitutive de l’identité provençale. Celle-ci se fonde sur l’existence d’un territoire cohérent et bien identifié, grâce notamment à l’incidence de la fiscalité royale. Elle véhicule des valeurs associées à la défense des traditionnelles libertés ; au respect d’un sentiment d’équité, lui aussi fortement structuré autour de l’assiette fiscale ; à l’établissement, enfin, d’une concorde qui, sous divers vocables, représente le tissu conjonctif de la société politique. Cette création forte, cependant, peut-être en raison de l’absence chronique des souverains, ne suscite pas l’apparition d’un véritable sentiment national.
Résumé de l'article :
La vie politique de la Provence du XIVe siècle, que l’on connaît essentiellement à travers des sources de la pratique, s’organise en des espaces publics diversifiés mais très structurés : le milieu des gouvernements communaux, souvent héritiers des anciens consulats, celui du gouvernement royal, celui - après 1350 - des états généraux. Les acteurs de ces différents milieux se recrutent dans les divers ordres de la société. Les hommes de loi, cependant, juristes et notaires, exercent à tous les niveaux une influence prépondérante. Les gens d’Église, en revanche, exclus en droit et en fait par la législation angevine, ne sont presque pas présents. Ces acteurs de la vie publique développent au cours du XIVe siècle, mais sur des fondements plus anciens, une culture politique constitutive de l’identité provençale. Celle-ci se fonde sur l’existence d’un territoire cohérent et bien identifié, grâce notamment à l’incidence de la fiscalité royale. Elle véhicule des valeurs associées à la défense des traditionnelles libertés ; au respect d’un sentiment d’équité, lui aussi fortement structuré autour de l’assiette fiscale ; à l’établissement, enfin, d’une concorde qui, sous divers vocables, représente le tissu conjonctif de la société politique. Cette création forte, cependant, peut-être en raison de l’absence chronique des souverains, ne suscite pas l’apparition d’un véritable sentiment national.
Auteur
HÉBERT, Michel
Année
2000
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2000, n° 35 (<i>Église et culture</i>), p. 475-496
Mot-clé
Provence
Histoire politique
Culture politique
Vie politique
Libertés publiques
XIVe
Histoire politique
Culture politique
Vie politique
Libertés publiques
XIVe
URL
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2000_act_35_1_1766