Monographie d'un quartier artistique : Montmartre 1871-1910. [Thèse].
Item
Titre
Monographie d'un quartier artistique : Montmartre 1871-1910. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Paris X-Nanterre, 1995].
Résumé de la thèse :
Parmi les quartiers qui constituent le 18e arrondissement (La Chapelle, La Goutte-d'Or, Les Grandes Carrières et Clignancourt ), la moitié ouest des Grandes Carrières et la moitie est de Clignancourt forment ce qu'on appelle communément "Montmartre" ou "butte Montmartre", occupant le pied, les pentes et le plateau de la colline (limite dans le cadre de notre étude par les rues Caulaincourt, Custine, la place du Château-Rouge, le boulevard Barbes et l'avenue de Douai jusqu'au boulevard de Clichy). Ce périmètre, qui a fait l'objet de notre étude, est en réalité constitue de deux zones : les Bas-Montmartre, aux pieds de la colline, qui est celui de la première génération d'artistes installée entre 1871 et 1890 ; la butte elle-même, c'est à dire les pentes et le plateau de la colline, correspondant au village de Montmartre ou haut-Montmartre, par opposition au Montmartre des boulevards. Ce haut Montmartre est celui de la deuxième génération d'artistes, celle de Picasso, qui s'installe entre 1880 et 1910. Dans ce cadre géographique, nous avons tente de comprendre l'évolution de Montmartre entre 1871 et 1910. Pendant ces quelques quarante années, Montmartre ne cesse de jouer un rôle important : politique dans un premier temps, avec sa participation à la commune, puis intellectuel et artistique, des fin 1871 et jusqu'en 1910, date à laquelle Picasso quitte la butte, ce départ symbolisant un point de rupture dans l'histoire artistique du quartier. L'étude de l'évolution de Montmartre en tant que quartier artistique a permis de répondre aux problèmes suivants : pourquoi les artistes s'installent-ils à Montmartre ? Quel est le legs de la commune, ce legs va-t-il survécu a l'écrasement de la commune ou au contraire va-t-il été occulte. Autrement dit, y-a-t-il rupture ou continuité entre le Montmartre communard et le Montmartre artistique ? Jusqu'en 1890, les artistes prennent possession du Bas-Montmartre en même temps que les établissements de toutes sortes se multiplient : bals, cabarets à attraction et restaurants de nuit. Ces lieux de plaisir, notamment les bals, participent à la création artistique. À partir de 1890, les artistes délaissent le Bas-Montmartre pour se retrancher dans un lieu plus paisible, le village au sommet de la butte, répute pour la modicité de ses loyers. Du même coup, ils déplacent les pôles d'attraction artistique, créant de nouveaux foyers, tels le Bateau-Lavoir ou le Lapin-Agile, prolongeant ainsi l'habitude associative. Les relations entre Bas-Montmartre et Haut Montmartre demeurent étroites, des flux existant entre les créateurs du village et les promoteurs d'art des boulevards. Chaque zone confirme donc sa spécificité : artistique ou commerciale. En revanche l'esprit qui anime ces deux zones est le même, né du sang de la commune et caractérise par l'arrogance, la violence, la critique des valeurs traditionnelles et de tout ce qui peut représenter l'autorité.
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Paris X-Nanterre, 1995].
Résumé de la thèse :
Parmi les quartiers qui constituent le 18e arrondissement (La Chapelle, La Goutte-d'Or, Les Grandes Carrières et Clignancourt ), la moitié ouest des Grandes Carrières et la moitie est de Clignancourt forment ce qu'on appelle communément "Montmartre" ou "butte Montmartre", occupant le pied, les pentes et le plateau de la colline (limite dans le cadre de notre étude par les rues Caulaincourt, Custine, la place du Château-Rouge, le boulevard Barbes et l'avenue de Douai jusqu'au boulevard de Clichy). Ce périmètre, qui a fait l'objet de notre étude, est en réalité constitue de deux zones : les Bas-Montmartre, aux pieds de la colline, qui est celui de la première génération d'artistes installée entre 1871 et 1890 ; la butte elle-même, c'est à dire les pentes et le plateau de la colline, correspondant au village de Montmartre ou haut-Montmartre, par opposition au Montmartre des boulevards. Ce haut Montmartre est celui de la deuxième génération d'artistes, celle de Picasso, qui s'installe entre 1880 et 1910. Dans ce cadre géographique, nous avons tente de comprendre l'évolution de Montmartre entre 1871 et 1910. Pendant ces quelques quarante années, Montmartre ne cesse de jouer un rôle important : politique dans un premier temps, avec sa participation à la commune, puis intellectuel et artistique, des fin 1871 et jusqu'en 1910, date à laquelle Picasso quitte la butte, ce départ symbolisant un point de rupture dans l'histoire artistique du quartier. L'étude de l'évolution de Montmartre en tant que quartier artistique a permis de répondre aux problèmes suivants : pourquoi les artistes s'installent-ils à Montmartre ? Quel est le legs de la commune, ce legs va-t-il survécu a l'écrasement de la commune ou au contraire va-t-il été occulte. Autrement dit, y-a-t-il rupture ou continuité entre le Montmartre communard et le Montmartre artistique ? Jusqu'en 1890, les artistes prennent possession du Bas-Montmartre en même temps que les établissements de toutes sortes se multiplient : bals, cabarets à attraction et restaurants de nuit. Ces lieux de plaisir, notamment les bals, participent à la création artistique. À partir de 1890, les artistes délaissent le Bas-Montmartre pour se retrancher dans un lieu plus paisible, le village au sommet de la butte, répute pour la modicité de ses loyers. Du même coup, ils déplacent les pôles d'attraction artistique, créant de nouveaux foyers, tels le Bateau-Lavoir ou le Lapin-Agile, prolongeant ainsi l'habitude associative. Les relations entre Bas-Montmartre et Haut Montmartre demeurent étroites, des flux existant entre les créateurs du village et les promoteurs d'art des boulevards. Chaque zone confirme donc sa spécificité : artistique ou commerciale. En revanche l'esprit qui anime ces deux zones est le même, né du sang de la commune et caractérise par l'arrogance, la violence, la critique des valeurs traditionnelles et de tout ce qui peut représenter l'autorité.
Auteur
PAWLOTSKY, Isabelle
Année
1995
Type
Thèse
Mot-clé
Quartier de Montmartre (Paris)
Histoire de Paris
Histoire politique
Histoire sociale
Commune de Paris (1871)
Géographie historique
Artistes
Bals
Cabarets
Ateliers d'artistes
Histoire des idées politiques
XIXe, XXe
Histoire de Paris
Histoire politique
Histoire sociale
Commune de Paris (1871)
Géographie historique
Artistes
Bals
Cabarets
Ateliers d'artistes
Histoire des idées politiques
XIXe, XXe