Le champ couvert de mort sur qui tombait la nuit : être blessé au combat et soigné dans l'Europe napoléonienne (1805-1813). [Thèse].
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Titre
Le champ couvert de mort sur qui tombait la nuit : être blessé au combat et soigné dans l'Europe napoléonienne (1805-1813). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire et civilisation (option : Études européennes), Paris, École des Hautes Études en Sciences sociales, 2021].
Résumé de la thèse :
Cette thèse suit le parcours des soldats blessés pendant les campagnes de 1805, 1809 et 1813 des armées européennes (principalement napoléonienne et autrichienne) de la blessure au combat à la guérison ou à la mort. Deux enjeux principaux ont pu être identifiés. Dans une perspective d'étude de l'expérience combattante, nous prenons comme angle d'attaque la question de la blessure afin d'étudier l'expérience du combat sur un temps plus long que celui de la bataille. Nous abordons cette question selon trois thèmes. Tout d'abord celui du corps au combat, l'expérience de la blessure permettant d'avoir un accès à cette thématique autrement peu présente dans les sources. Ensuite, nous nous posons la question des circulations européennes des soldats de cette époque, les trajectoires des blessés permettant de dépasser le cadre national. Enfin, nous étudions l'écriture de soi des combattants, à un moment de tension entre mémoires à la portée historique et collective et autobiographies plus personnelles. En suivant la trajectoires de ces hommes nous nous posons aussi la questions de l’organisation des soins. Nous examinons manière dont ils sont soignés, dans et en dehors des institutions médicales, par des chirurgiens, mais aussi par les civils des régions traversées. La thèse prend ainsi en compte la blessure à l’interface entre expérience individuelle et phénomène social collectif, institutionnalisé de la prise en charge de la blessure au combat. Elle comporte cinq parties. La première partie s’intéresse à l’organisation des services de santé et notamment au cadre réglementaire en France et en Autriche, ainsi qu’à la préparation à la bataille. La deuxième partie suit les soldats blessés du moment de la blessure jusqu’au traitement à l’ambulance. Dans la troisième partie, nous étudions la manière dont les soldats sont pris en charge à l’hôpital et lors des évacuations. Dans la quatrième partie, sont étudiés les modes de prise en charge non-institutionnels, chez les civils par exemple. Enfin, la cinquième partie examine les conséquences sur le plus long termes et les modes de mise en récit de la blessure. Cette thèse démontre ainsi la coexistence constante de mode de soins institutionnels et non-institutionnels, avec une prise en charge qui n’est pas uniquement étatique. Les sources utilisées sont des « Ego-documents » - mémoires, recueils de témoignages et journaux de routes- mais aussi de des documents administratifs, règlements, instructions, rapports ou registres d’hôpitaux notamment. Ces sources font l’objet d’analyse qualitative et quantitative au moyen de bases de données.
[Thèse de doctorat, Histoire et civilisation (option : Études européennes), Paris, École des Hautes Études en Sciences sociales, 2021].
Résumé de la thèse :
Cette thèse suit le parcours des soldats blessés pendant les campagnes de 1805, 1809 et 1813 des armées européennes (principalement napoléonienne et autrichienne) de la blessure au combat à la guérison ou à la mort. Deux enjeux principaux ont pu être identifiés. Dans une perspective d'étude de l'expérience combattante, nous prenons comme angle d'attaque la question de la blessure afin d'étudier l'expérience du combat sur un temps plus long que celui de la bataille. Nous abordons cette question selon trois thèmes. Tout d'abord celui du corps au combat, l'expérience de la blessure permettant d'avoir un accès à cette thématique autrement peu présente dans les sources. Ensuite, nous nous posons la question des circulations européennes des soldats de cette époque, les trajectoires des blessés permettant de dépasser le cadre national. Enfin, nous étudions l'écriture de soi des combattants, à un moment de tension entre mémoires à la portée historique et collective et autobiographies plus personnelles. En suivant la trajectoires de ces hommes nous nous posons aussi la questions de l’organisation des soins. Nous examinons manière dont ils sont soignés, dans et en dehors des institutions médicales, par des chirurgiens, mais aussi par les civils des régions traversées. La thèse prend ainsi en compte la blessure à l’interface entre expérience individuelle et phénomène social collectif, institutionnalisé de la prise en charge de la blessure au combat. Elle comporte cinq parties. La première partie s’intéresse à l’organisation des services de santé et notamment au cadre réglementaire en France et en Autriche, ainsi qu’à la préparation à la bataille. La deuxième partie suit les soldats blessés du moment de la blessure jusqu’au traitement à l’ambulance. Dans la troisième partie, nous étudions la manière dont les soldats sont pris en charge à l’hôpital et lors des évacuations. Dans la quatrième partie, sont étudiés les modes de prise en charge non-institutionnels, chez les civils par exemple. Enfin, la cinquième partie examine les conséquences sur le plus long termes et les modes de mise en récit de la blessure. Cette thèse démontre ainsi la coexistence constante de mode de soins institutionnels et non-institutionnels, avec une prise en charge qui n’est pas uniquement étatique. Les sources utilisées sont des « Ego-documents » - mémoires, recueils de témoignages et journaux de routes- mais aussi de des documents administratifs, règlements, instructions, rapports ou registres d’hôpitaux notamment. Ces sources font l’objet d’analyse qualitative et quantitative au moyen de bases de données.
Auteur
GUIGA, Nebiha
Année
2021
Type
Thèse
Mot-clé
Guerres du Consulat et du Premier Empire
Blessés de guerre
Médecine militaire
Invalides de guerre
Services de santé militaire
Hôpitaux militaires
XIXe
Blessés de guerre
Médecine militaire
Invalides de guerre
Services de santé militaire
Hôpitaux militaires
XIXe