Les profits de la guerre : prédation et pouvoir dans le monde franc (VIe - Xe siècle). [Thèse].
Item
Titre
Les profits de la guerre : prédation et pouvoir dans le monde franc (VIe - Xe siècle). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale, Paris Est, 2013].
Résumé de la thèse :
La prédation – pillages, prises de captifs et prélèvements tributaires – est un aspect important de la pratique guerrière dans les sociétés du haut Moyen Âge. Elle met en circulation de grandes quantités de richesses qui viennent alimenter les trésors des rois et des potentes. Cette étude vise à en dégager le rôle dans le fonctionnement et la reproduction des pouvoirs, dans le monde franc du VIe au Xe siècle.Les enjeux sont nombreux. L'appropriation de biens par la guerre est déterminante dans la capacité des grands à mobiliser des combattants, qui bénéficient d'une part de ces richesses. En outre, elle leur permet d'accumuler des biens de prestige essentiels dans la praxis aristocratique : objets précieux, armes, chevaux… Ces biens alimentent les échanges matériels entre les élites. Ils peuvent être distribués aux fidèles ou donnés à d'autres princes. La prédation est également facteur de gloire. Le butin fait parfois l'objet de pratiques ostentatoires illustrant la victoire des chefs de guerre.Si elle est facteur de cohésion, la prédation est aussi au centre de concurrences. La royauté franque impose une domination tributaire aux gentes voisines, ce qui apparaît aussi bien comme un moyen de stabiliser l'espace frontalier que d'institutionnaliser à son profit exclusif l'appropriation prédatrice. Les grands en charge des espaces frontaliers tendent au contraire à multiplier les confrontations guerrières afin d'en retirer les bénéfices. Parallèlement, l'expansion franque se traduit par une forte compétition entre les acteurs pour le contrôle des ressources foncières. Cette étude montre ainsi comment la question de la prédation éclaire sous un angle nouveau le rapport entre élites et richesse dans le monde franc.
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale, Paris Est, 2013].
Résumé de la thèse :
La prédation – pillages, prises de captifs et prélèvements tributaires – est un aspect important de la pratique guerrière dans les sociétés du haut Moyen Âge. Elle met en circulation de grandes quantités de richesses qui viennent alimenter les trésors des rois et des potentes. Cette étude vise à en dégager le rôle dans le fonctionnement et la reproduction des pouvoirs, dans le monde franc du VIe au Xe siècle.Les enjeux sont nombreux. L'appropriation de biens par la guerre est déterminante dans la capacité des grands à mobiliser des combattants, qui bénéficient d'une part de ces richesses. En outre, elle leur permet d'accumuler des biens de prestige essentiels dans la praxis aristocratique : objets précieux, armes, chevaux… Ces biens alimentent les échanges matériels entre les élites. Ils peuvent être distribués aux fidèles ou donnés à d'autres princes. La prédation est également facteur de gloire. Le butin fait parfois l'objet de pratiques ostentatoires illustrant la victoire des chefs de guerre.Si elle est facteur de cohésion, la prédation est aussi au centre de concurrences. La royauté franque impose une domination tributaire aux gentes voisines, ce qui apparaît aussi bien comme un moyen de stabiliser l'espace frontalier que d'institutionnaliser à son profit exclusif l'appropriation prédatrice. Les grands en charge des espaces frontaliers tendent au contraire à multiplier les confrontations guerrières afin d'en retirer les bénéfices. Parallèlement, l'expansion franque se traduit par une forte compétition entre les acteurs pour le contrôle des ressources foncières. Cette étude montre ainsi comment la question de la prédation éclaire sous un angle nouveau le rapport entre élites et richesse dans le monde franc.
Auteur
KELLER, Rodolphe
Année
2013
Type
Thèse
Mot-clé
Francs
Droit de la guerre
Prédation
Pillage
Butin de guerre
Prisonniers de guerre
VIe, VIIe, VIIIe, IXe, Xe
Droit de la guerre
Prédation
Pillage
Butin de guerre
Prisonniers de guerre
VIe, VIIe, VIIIe, IXe, Xe