Le peuple travesti : les représentations des petits métiers parisiens du XVIe au XVIIIe siècle. [Thèse].
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Titre
Le peuple travesti : les représentations des petits métiers parisiens du XVIe au XVIIIe siècle. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire moderne, Paris I, 1991].
Résumé de la thèse :
Pendant plus de trois siècles, les représentants du peuple urbain ont inspiré des œuvres littéraires, musicales, et d'abondantes interprétations iconographiques, tant "communes" que "savantes". La permanence de l'engouement suscité par les cris de Paris, la diversité des modes de traitement de ce thème - du texte à l'image, de l'imprimé à la céramique - ne peut s'expliquer uniquement par l'omniprésence d'une population "flottante" dans la ville d'Ancien Régime. Ces imprimés et ces objets furent susceptibles de réceptions et d'usages très diversifiés. Ces derniers sont repérables à travers la variété des dispositifs de présentation matérielle et grâce à la reconstitution des conditions de fabrication et de diffusion des cris de Paris. Loin d'être le reflet fidèle de la vie quotidienne urbaine, les cris de Paris traduisent plutôt les évolutions des imaginaires sociaux suscites par le peuple et par la ville. De la renaissance à la fin des lumières, plusieurs modèles de mise en scène des petits métiers se succèdent qui traduisent le poids grandissant des stéréotypes liés aux pratiques et aux représentations sociales venues des élites ; l'idéalisation croissante des figures du peuple constitue le corollaire des préjugés sociaux et du mépris qui frappent les "basses classes" de la société urbaine ; après les troubles révolutionnaires, ce petit peuple idéalise, élément essentiel du pittoresque urbain au temps d'une industrialisation croissante, sert de contre- point rassurant face aux véritables "classes dangereuses" : le prolétariat industriel.
[Thèse de doctorat, Histoire moderne, Paris I, 1991].
Résumé de la thèse :
Pendant plus de trois siècles, les représentants du peuple urbain ont inspiré des œuvres littéraires, musicales, et d'abondantes interprétations iconographiques, tant "communes" que "savantes". La permanence de l'engouement suscité par les cris de Paris, la diversité des modes de traitement de ce thème - du texte à l'image, de l'imprimé à la céramique - ne peut s'expliquer uniquement par l'omniprésence d'une population "flottante" dans la ville d'Ancien Régime. Ces imprimés et ces objets furent susceptibles de réceptions et d'usages très diversifiés. Ces derniers sont repérables à travers la variété des dispositifs de présentation matérielle et grâce à la reconstitution des conditions de fabrication et de diffusion des cris de Paris. Loin d'être le reflet fidèle de la vie quotidienne urbaine, les cris de Paris traduisent plutôt les évolutions des imaginaires sociaux suscites par le peuple et par la ville. De la renaissance à la fin des lumières, plusieurs modèles de mise en scène des petits métiers se succèdent qui traduisent le poids grandissant des stéréotypes liés aux pratiques et aux représentations sociales venues des élites ; l'idéalisation croissante des figures du peuple constitue le corollaire des préjugés sociaux et du mépris qui frappent les "basses classes" de la société urbaine ; après les troubles révolutionnaires, ce petit peuple idéalise, élément essentiel du pittoresque urbain au temps d'une industrialisation croissante, sert de contre- point rassurant face aux véritables "classes dangereuses" : le prolétariat industriel.
Auteur
MILLIOT, Vincent
Année
1991
Type
Thèse
Mot-clé
Paris
Petits métiers
Histoire sociale
Vie quotidienne
Cris de Paris
XVIe, XVIIe, XVIIIe
Petits métiers
Histoire sociale
Vie quotidienne
Cris de Paris
XVIe, XVIIe, XVIIIe