Héraldique et seigneuries dans la noblesse de robe parisienne (1590-1720). [Thèse].
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Titre
Héraldique et seigneuries dans la noblesse de robe parisienne (1590-1720). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire moderne et contemporaine, Paris Sciences et Lettres, 2019].
Résumé de la thèse :
La période clé de notre étude semble être la décennie des années 1660. La monarchie française cherche à connaître et à maîtriser sa noblesse. Si le roi accorde à la noblesse de robe une noblesse graduelle dès 1644, donnant d’une main la noblesse au bout de vingt ans d’exercice d’une charge (ou mort revêtu), dans le même temps, de l’autre main, il fait casser les Lettres de vétérances et les Lettres d’anoblissement octroyées lors des années 1614 à 1664. Dès 1666, afin de dresser un catalogue général de la noblesse, Louis XIV lance les fameuses Enquêtes de la noblesse qui auront pour but de passer des preuves orales aux preuves écrites, de figer ainsi les origines de ses serviteurs. Comment les familles de noblesse de robe parisiennes vivent-elles ces changements ? Les familles présentées par Blanchard ont su opérer depuis Charles VI une lente progression dans les sphères du pouvoir. Elles arrivent aux premières places au début du XVIIe siècle en détenant les charges les plus importantes des cours souveraines (Grand Conseil, Chambre des Comptes, Cour des aides, Cour des monnaies, Parlement de Paris et parlements de province). La mise en place de la cour, les nouvelles réglementations remettent en cause les stratégies familiales. Cependant, ces familles, regroupées sous le terme générique de « noblesse de robe » ne sont pas seulement des familles urbaines comme le prouve la liste des seigneuries détenues. Les titres passent en grande partie par la possession de seigneuries, par un capital terrien immobilisé. Cette agrégation ultime au mode de fonctionnement de la « noblesse d’épée », ce mimétisme âprement recherché permet également de diversifier le patrimoine et de ne plus le faire dépendre du négoce ou de la possession d’un office vénal. Cette transformation ne va pas sans peine et s’accompagne de tensions, d’opposition au sein des lignages successifs, voire d’échecs. Un second aspect indissociable se présente : l’héraldique. Prolongement du nom, l’héraldique permet dans une France encore largement illettrée d’imposer sa marque et son prestige. La France est exangue et Louis XIV doit trouver de nouvelles ressources militaires et financières afin de lutter contre les coalitions européennes. Après avoir lancé les Enquêtes de noblesse, Louis XIV, par le biais de d’Hozier, juge d’armes de France et généalogiste du roi, organise le grand recensement de tous les blasons afin de les inscrire dans le droit français et dans la pratique fiscale, tout en soumettant l’autorisation de port à une nouvelle taxe. D’Hozier, afin de créer l’Armorial de France, lance ses commissaires généraux et recueille ainsi de nombreux renseignements permettant de soumettre les impétrants à de nouvelles recherches sur le port illégal des attributs réservés à la noblesse. Dès cet instant, toute noblesse ne dépend que de la volonté royale et doit se plier au service et de la cour et du royaume (service par quart annuel). L’héraldique devient alors un véritable marqueur social. Suivant l’exemple des titres, et voulant fuir toute disgrâce, les partitions des écus fleurissent comme pour mieux rappeler les alliances, ascendances et parentés de chacun. Comment se constituent ses nouvelles armoiries ? Comment se transmettent-elles ou se choisissent-elles au sein des fratries de la noblesse de robe parisienne ? Notre étude permet d’observer comment la robe, composante de la notabilité urbaine, devient la noblesse de robe au XVIIe siècle et s’identifie à la noblesse d’épée ? Quelle est la place des seigneuries et de l’héraldique dans ce processus ? Nous pouvons nous demander quel peut être l’intérêt pour une famille de la noblesse de robe parisienne de posséder une seigneurie, qui peut être est située loin du domicile principal ?
[Thèse de doctorat, Histoire moderne et contemporaine, Paris Sciences et Lettres, 2019].
Résumé de la thèse :
La période clé de notre étude semble être la décennie des années 1660. La monarchie française cherche à connaître et à maîtriser sa noblesse. Si le roi accorde à la noblesse de robe une noblesse graduelle dès 1644, donnant d’une main la noblesse au bout de vingt ans d’exercice d’une charge (ou mort revêtu), dans le même temps, de l’autre main, il fait casser les Lettres de vétérances et les Lettres d’anoblissement octroyées lors des années 1614 à 1664. Dès 1666, afin de dresser un catalogue général de la noblesse, Louis XIV lance les fameuses Enquêtes de la noblesse qui auront pour but de passer des preuves orales aux preuves écrites, de figer ainsi les origines de ses serviteurs. Comment les familles de noblesse de robe parisiennes vivent-elles ces changements ? Les familles présentées par Blanchard ont su opérer depuis Charles VI une lente progression dans les sphères du pouvoir. Elles arrivent aux premières places au début du XVIIe siècle en détenant les charges les plus importantes des cours souveraines (Grand Conseil, Chambre des Comptes, Cour des aides, Cour des monnaies, Parlement de Paris et parlements de province). La mise en place de la cour, les nouvelles réglementations remettent en cause les stratégies familiales. Cependant, ces familles, regroupées sous le terme générique de « noblesse de robe » ne sont pas seulement des familles urbaines comme le prouve la liste des seigneuries détenues. Les titres passent en grande partie par la possession de seigneuries, par un capital terrien immobilisé. Cette agrégation ultime au mode de fonctionnement de la « noblesse d’épée », ce mimétisme âprement recherché permet également de diversifier le patrimoine et de ne plus le faire dépendre du négoce ou de la possession d’un office vénal. Cette transformation ne va pas sans peine et s’accompagne de tensions, d’opposition au sein des lignages successifs, voire d’échecs. Un second aspect indissociable se présente : l’héraldique. Prolongement du nom, l’héraldique permet dans une France encore largement illettrée d’imposer sa marque et son prestige. La France est exangue et Louis XIV doit trouver de nouvelles ressources militaires et financières afin de lutter contre les coalitions européennes. Après avoir lancé les Enquêtes de noblesse, Louis XIV, par le biais de d’Hozier, juge d’armes de France et généalogiste du roi, organise le grand recensement de tous les blasons afin de les inscrire dans le droit français et dans la pratique fiscale, tout en soumettant l’autorisation de port à une nouvelle taxe. D’Hozier, afin de créer l’Armorial de France, lance ses commissaires généraux et recueille ainsi de nombreux renseignements permettant de soumettre les impétrants à de nouvelles recherches sur le port illégal des attributs réservés à la noblesse. Dès cet instant, toute noblesse ne dépend que de la volonté royale et doit se plier au service et de la cour et du royaume (service par quart annuel). L’héraldique devient alors un véritable marqueur social. Suivant l’exemple des titres, et voulant fuir toute disgrâce, les partitions des écus fleurissent comme pour mieux rappeler les alliances, ascendances et parentés de chacun. Comment se constituent ses nouvelles armoiries ? Comment se transmettent-elles ou se choisissent-elles au sein des fratries de la noblesse de robe parisienne ? Notre étude permet d’observer comment la robe, composante de la notabilité urbaine, devient la noblesse de robe au XVIIe siècle et s’identifie à la noblesse d’épée ? Quelle est la place des seigneuries et de l’héraldique dans ce processus ? Nous pouvons nous demander quel peut être l’intérêt pour une famille de la noblesse de robe parisienne de posséder une seigneurie, qui peut être est située loin du domicile principal ?
Auteur
BERTHIER de GRANDRY, Frédéric de
Année
2019
Type
Thèse
Mot-clé
Nobles - Noblesse
Noblesse de robe
Seigneurs - Seigneuries
Héraldique
Paris
Lettres de vétérance
Lettres de noblesse
Preuves de noblesse
Enquêtes de noblesse
Armorial - Armoiries
Noblesse de robe
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Enquêtes de noblesse
Armorial - Armoiries