Le concept de souveraineté dans la pensée politique de Leibniz. [Thèse].
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Titre
Le concept de souveraineté dans la pensée politique de Leibniz. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Philosophie, Paris IV, 2003].
Résumé de la thèse :
Désireux d'obtenir pour ses envoyés au Congrès de Nimègue le rang d'ambassadeur, le prince de Hanovre, Jean-Frédéric de Brunswick-Lunebourg, chargea Leibniz de défendre son droit de légation. Le philosophe composa ainsi en 1677 le <i>De jure suprematus ac legationis principum Germaniae</i> qu'il signe du nom de Caesarinus Fürstenerius. À lui seul, ce pseudonyme pose la problématique : petit César, petit prince ou comment concilier la souveraineté des princes d'Allemagne avec leur appartenance au Saint Empire romain germanique ? Pour répondre à la question, Leibniz distingue, au sein de l'autocratie, la souveraineté et la majesté. La première n'est plus que le droit de contraindre les siens, sans être contraint si ce n'est par une guerre, tandis que la seconde est le droit de commander sans être commandé. Si de prime abord cette distinction semblait dictée par la commande de Jean-Frédéric, elle trouve cependant sa justification en dehors des circonstances. La reconstitution patiente du concept de souveraineté offre une originalité dans ses dimensions interne et externe. À l'interne, Leibniz justifie, sans pour autant recourir à un nouveau contractualisme, la soumission des sujets au souverain par la considération que celui-ci leur porte et la sécurité qu'il leur garantit. À l'externe, la rétention de la souveraineté, nonobstant la soumission à l'autorité d'un supérieur, permet de rendre compte pour sa part de la constitution de fédérations. Ne se contentant ni de chercher à servir les intérêts d'un prince, ni d'expliquer les situations les plus diverses, le concept de souveraineté concentre la pensée politique de Leibniz. Au-delà de son appel à une monarchie parlementaire, il ouvre les voies iréniques qu'empruntera Leibniz, s'élevant de l'unité des États à leur union. Invitation à revisiter une pensée politique négligée, ce concept brise nos certitudes : la souveraineté ne serait plus dans la rivalité des indépendances, mais dans l'équilibre des relations
[Thèse de doctorat, Philosophie, Paris IV, 2003].
Résumé de la thèse :
Désireux d'obtenir pour ses envoyés au Congrès de Nimègue le rang d'ambassadeur, le prince de Hanovre, Jean-Frédéric de Brunswick-Lunebourg, chargea Leibniz de défendre son droit de légation. Le philosophe composa ainsi en 1677 le <i>De jure suprematus ac legationis principum Germaniae</i> qu'il signe du nom de Caesarinus Fürstenerius. À lui seul, ce pseudonyme pose la problématique : petit César, petit prince ou comment concilier la souveraineté des princes d'Allemagne avec leur appartenance au Saint Empire romain germanique ? Pour répondre à la question, Leibniz distingue, au sein de l'autocratie, la souveraineté et la majesté. La première n'est plus que le droit de contraindre les siens, sans être contraint si ce n'est par une guerre, tandis que la seconde est le droit de commander sans être commandé. Si de prime abord cette distinction semblait dictée par la commande de Jean-Frédéric, elle trouve cependant sa justification en dehors des circonstances. La reconstitution patiente du concept de souveraineté offre une originalité dans ses dimensions interne et externe. À l'interne, Leibniz justifie, sans pour autant recourir à un nouveau contractualisme, la soumission des sujets au souverain par la considération que celui-ci leur porte et la sécurité qu'il leur garantit. À l'externe, la rétention de la souveraineté, nonobstant la soumission à l'autorité d'un supérieur, permet de rendre compte pour sa part de la constitution de fédérations. Ne se contentant ni de chercher à servir les intérêts d'un prince, ni d'expliquer les situations les plus diverses, le concept de souveraineté concentre la pensée politique de Leibniz. Au-delà de son appel à une monarchie parlementaire, il ouvre les voies iréniques qu'empruntera Leibniz, s'élevant de l'unité des États à leur union. Invitation à revisiter une pensée politique négligée, ce concept brise nos certitudes : la souveraineté ne serait plus dans la rivalité des indépendances, mais dans l'équilibre des relations
Auteur
GRIARD, Jérémie
Année
2003
Type
Thèse
Mot-clé
Gottfried-Wilhelm Leibniz (1646-1716)
Histoire des idées politiques
Concepts politiques
Histoire de la pensée politique
Concept de souveraineté
Majesté
XVIIe, XVIIIe
Histoire des idées politiques
Concepts politiques
Histoire de la pensée politique
Concept de souveraineté
Majesté
XVIIe, XVIIIe