Composer avec le passé : historiographie monastique, conscience identitaire et réseaux en Aquitaine, des temps carolingiens au XIIe siècle. [Thèse].
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Titre
Composer avec le passé : historiographie monastique, conscience identitaire et réseaux en Aquitaine, des temps carolingiens au XIIe siècle. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire, Limoges, 2015].
Résumé de la thèse :
L’Aquitaine du haut Moyen Âge est un espace qui a longtemps pâti d’une mauvaise réputation historiographique. Pourtant, de nombreux travaux récents continuent à supposer l’existence d’une forte identité dans les territoires du sud de la Loire, sans chercher à explorer le paradoxe résultant de ces deux conclusions. Analyser ce paradoxe, et tenter de le résoudre, constitue un des objectifs de cette étude. Prenant comme référence géographique initiale l’ancien royaume carolingien d’Aquitaine, ce travail restreindra éventuellement cette zone d’étude sur la base de critères ayant essentiellement trait à l’histoire des mentalités. Nous postulons que l’Aquitaine se trouve là où l’on se sent aquitain au haut Moyen Âge. La période considérée (VIIIe-XIIe siècles) s’étend du début des temps carolingiens à la fin de la relative autonomie de l’Aquitaine à l’égard des souverains capétiens puis Plantagenêts. À cette époque, les moines sont les principaux écrivains de l’histoire, et nos investigations porteront sur leurs œuvres historiographiques. Ce travail consiste donc essentiellement en l’étude des Chroniques, Annales et Histoires monastiques écrites dans le royaume carolingien d’Aquitaine et le duché qui lui a succédé. L’objectif de la recherche est de déterminer comment l’information circule entre les établissements monastiques, quelles sont les méthodes et les sources des moines férus d’histoire, aussi bien pour relater des faits anciens que des événements plus récents. « Composer avec le passé » est toutefois le propre de l’historien, c’est pourquoi une plus grande attention sera prêtée aux œuvres dépassant le cadre de « l’histoire immédiate » pour s’attacher à relater une « geste des origines ». L’étude est structurée en trois grandes sections chronologiques : le temps du royaume carolingien d’Aquitaine, où l’activité historiographique est très polarisée autour du monastère d’Aniane, centre de la réforme ; le temps de l’apparition puis de l’essor d’une nouvelle Aquitaine « indépendante », jusqu’à la mort du duc Guillaume V, dit « le Grand » († 1030), où les centres historiographiques renaissants se situent plus au nord (Angoulême, Limoges) ; et enfin l’époque d’apogée de la principauté, jusqu’au premier mariage d’Aliénor d’Aquitaine (1137), dont la plus belle réalisation historiographique, la Chronique de Saint-Maixent, prend naissance dans un monastère situé à seulement une cinquantaine de kilomètres de la capitale ducale de Poitiers.
[Thèse de doctorat, Histoire, Limoges, 2015].
Résumé de la thèse :
L’Aquitaine du haut Moyen Âge est un espace qui a longtemps pâti d’une mauvaise réputation historiographique. Pourtant, de nombreux travaux récents continuent à supposer l’existence d’une forte identité dans les territoires du sud de la Loire, sans chercher à explorer le paradoxe résultant de ces deux conclusions. Analyser ce paradoxe, et tenter de le résoudre, constitue un des objectifs de cette étude. Prenant comme référence géographique initiale l’ancien royaume carolingien d’Aquitaine, ce travail restreindra éventuellement cette zone d’étude sur la base de critères ayant essentiellement trait à l’histoire des mentalités. Nous postulons que l’Aquitaine se trouve là où l’on se sent aquitain au haut Moyen Âge. La période considérée (VIIIe-XIIe siècles) s’étend du début des temps carolingiens à la fin de la relative autonomie de l’Aquitaine à l’égard des souverains capétiens puis Plantagenêts. À cette époque, les moines sont les principaux écrivains de l’histoire, et nos investigations porteront sur leurs œuvres historiographiques. Ce travail consiste donc essentiellement en l’étude des Chroniques, Annales et Histoires monastiques écrites dans le royaume carolingien d’Aquitaine et le duché qui lui a succédé. L’objectif de la recherche est de déterminer comment l’information circule entre les établissements monastiques, quelles sont les méthodes et les sources des moines férus d’histoire, aussi bien pour relater des faits anciens que des événements plus récents. « Composer avec le passé » est toutefois le propre de l’historien, c’est pourquoi une plus grande attention sera prêtée aux œuvres dépassant le cadre de « l’histoire immédiate » pour s’attacher à relater une « geste des origines ». L’étude est structurée en trois grandes sections chronologiques : le temps du royaume carolingien d’Aquitaine, où l’activité historiographique est très polarisée autour du monastère d’Aniane, centre de la réforme ; le temps de l’apparition puis de l’essor d’une nouvelle Aquitaine « indépendante », jusqu’à la mort du duc Guillaume V, dit « le Grand » († 1030), où les centres historiographiques renaissants se situent plus au nord (Angoulême, Limoges) ; et enfin l’époque d’apogée de la principauté, jusqu’au premier mariage d’Aliénor d’Aquitaine (1137), dont la plus belle réalisation historiographique, la Chronique de Saint-Maixent, prend naissance dans un monastère situé à seulement une cinquantaine de kilomètres de la capitale ducale de Poitiers.
Auteur
BELLARBRE, Julien
Année
2015
Type
Thèse
Mot-clé
Historiographie
Monachisme
Adémar de Chabannes
Chroniques historiques
Aquitaine
Histoire des mentalités
Sources historiques
VIIIe, IXe, Xe, XIe, XIIe
Monachisme
Adémar de Chabannes
Chroniques historiques
Aquitaine
Histoire des mentalités
Sources historiques
VIIIe, IXe, Xe, XIe, XIIe