La constitution des cisterciens de la stricte observance de 1946 a 1985. Évolution législative et fonctionnement des institutions. [Thèse].
Item
Titre
La constitution des cisterciens de la stricte observance de 1946 a 1985. Évolution législative et fonctionnement des institutions. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Paris 11, 1987].
Résumé de la thèse :
La constitution de l'ordre cistercien de la stricte observance a pour fondement la <i>carta caritatis</i>, texte du XIIe siècle qui pose comme principe de base l'unité d'observance entre les différents monastères. À partir du XIXe siècle cette unité avait été entendue comme une uniformité rigoureuse, que l'ensemble du système institutionnel visait à maintenir. Or l'ordre a dû faire face surtout après 1946 à une internationalisation croissante et à des changements de mentalité valorisant la diversité. D'où en 1969 une décentralisation radicale en faveur des monastères, autorisés à déterminer eux-mêmes, à l'intérieur de certaines limites, la forme que prendraient leurs observances. L'unité repose désormais sur la communion dans l'expérience monastique. Bien que cette réinterpretation d'un principe constitutionnel de base rende plus difficile et plus incertain le fonctionnement institutionnel, il apparait conforme à la tradition cistercienne. En revanche, l'autonomie législative imposée aux moniales de l'ordre par le Saint-Siège en 1970 répond mal à la situation spécifique des cisterciennes, qui pour être fidèles à leur "inspiration originelle" ont plutôt à développer l'autonomie de leurs monastères à l'intérieur d'une structure juridique commune aux maisons d'hommes et de femmes. Des nécessités pratiques accentuent enfin la personnalisation de l'autorité dans l'ordre, entrainant un exercice croissant du pouvoir exécutif par l'abbé général au détriment du chapitre général qui, aux termes du droit particulier, en est le véritable "modérateur suprême".
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Paris 11, 1987].
Résumé de la thèse :
La constitution de l'ordre cistercien de la stricte observance a pour fondement la <i>carta caritatis</i>, texte du XIIe siècle qui pose comme principe de base l'unité d'observance entre les différents monastères. À partir du XIXe siècle cette unité avait été entendue comme une uniformité rigoureuse, que l'ensemble du système institutionnel visait à maintenir. Or l'ordre a dû faire face surtout après 1946 à une internationalisation croissante et à des changements de mentalité valorisant la diversité. D'où en 1969 une décentralisation radicale en faveur des monastères, autorisés à déterminer eux-mêmes, à l'intérieur de certaines limites, la forme que prendraient leurs observances. L'unité repose désormais sur la communion dans l'expérience monastique. Bien que cette réinterpretation d'un principe constitutionnel de base rende plus difficile et plus incertain le fonctionnement institutionnel, il apparait conforme à la tradition cistercienne. En revanche, l'autonomie législative imposée aux moniales de l'ordre par le Saint-Siège en 1970 répond mal à la situation spécifique des cisterciennes, qui pour être fidèles à leur "inspiration originelle" ont plutôt à développer l'autonomie de leurs monastères à l'intérieur d'une structure juridique commune aux maisons d'hommes et de femmes. Des nécessités pratiques accentuent enfin la personnalisation de l'autorité dans l'ordre, entrainant un exercice croissant du pouvoir exécutif par l'abbé général au détriment du chapitre général qui, aux termes du droit particulier, en est le véritable "modérateur suprême".
Auteur
FRIEDLANDER, Colette
Année
1987
Type
Thèse
Mot-clé
Constitutions cisterciennes
Cisterciens de la stricte observance
Histoire du droit et des institutions
Cisterciennes
Cisterciens de la stricte observance
Histoire du droit et des institutions
Cisterciennes