Les armoiries des femmes en France des origines au XVIe siècle : sources, usage et fonction. [Thèse].
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Titre
Les armoiries des femmes en France des origines au XVIe siècle : sources, usage et fonction. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire, Paris, École pratique des Hautes Études, 2009].
Résumé de la thèse :
Ce doctorat s’intitule : « <i>Les armoiries de femmes en France des origines au XVIe siècle : sources, usages et fonction</i> » et il s’inscrit dans le courant pérenne de l’histoire sociale. Afin de faire l’étude de ce sujet, une collecte de données a été faite. Un vaste corpus d’étude de 1450 armoiries a été constitué. Les sources archéologiques et textuelles utilisées ont été recueillies depuis différents inventaires des Archives nationales de France de sceaux français, les cahiers des dessins de tombeaux, de vitraux et de tapisseries de Roger de Gaignières, les armoriaux du dénombrement du comté de Clermont en Beauvaisis, armorial réalisé en deuxième moitié du XIVe siècle, et Le Breton, armorial français constitué entre la fin du XIIIe et la fin du XVe siècle. Différents traités de blason dont celui de Jérôme de Bara (1581) ont aussi été étudiés. À la suite de l’examen des sources archéologiques et donc véritables, il a été possible d’effectuer une analyse de l’utilisation des armoiries de femmes au Moyen Âge. L’examen de ces sources démontre que les éléments héraldiques des armoiries de femmes adhèrent aux mêmes règles d’usage et de codification héraldique qui existent dans la société médiévale. Les éléments utilisés dans la composition des armoiries de femmes sont usuels. Par conséquent, dans la pratique, il existe une seule héraldique dont font usage l’homme et la femme. L’héraldique des femmes est riche comme le révèle l’utilisation multiple qui est faite par la femme de ses armoiries. La femme peut utiliser ses armoiries plusieurs fois au cours de sa vie. Elle a, dès lors, plusieurs moments de vie héraldique. Plus de cent femmes qui ont plusieurs moments de vie héraldique ont été répertoriées. Cette enquête sur l’utilisation multiple informe que les femmes exposent leurs armoiries sur plusieurs supports. L’étude du sceau a été privilégiée dans cette thèse car c’est sur le sceau que sont reconnues les premières armoiries de femmes et c’est par l’usage du sceau que seront transmises les armoiries du groupe des combattants aux autres groupements sociaux. Les autres supports sur lesquels apparaissent les armoiries véritables de femmes et qui ont été observés dans cette recherche sont : le tombeau, le vitrail, la tapisserie. En ce qui a trait aux sources textuelles, les traités de blason écrits par les hérauts à partir du XIVe siècle offrent un contraste intéressant. Les armoiries de femmes provenant des sources archéologies constituent une héraldique vécue, vérifiable et véritable. L’héraldique féminine décrite dans les traités de blasons par les hérauts est théorique et imaginaire. Elle ne concorde pas avec la réalité historique que révèlent les sceaux, les tombeaux, les vitraux et tapisseries. Cependant, les hérauts rejoignent l’héraldique vécue lorsqu’ils écrivent au sujet de la fonction des armoiries. Ils présentent alors les armoiries comme des signes de « recordation », c’est-à-dire qui rappellent un fait à la mémoire. Dans le cadre de l’héraldique vécue, les armoiries de femmes ont la même fonction administrative, juridique et sociale que les armoiries en général. Elles servent d’ornements et surtout de mémoire. D’où elles naissent, les armoiries sur les champs de bataille avait la fonction de rendre reconnaissable le combattant. L’héraldique des femmes rend encore plus notable cette affirmation. Car la nécessité de se désigner dans la sphère sociojuridique est l’objectif de celle qui porte les armoiries et de la société médiévale qui met en place ce système référentiel. À la manière d’une écriture, les armoiries écrivent l’identité de la femme et les groupes de parenté qui lui sont affilié
[Thèse de doctorat, Histoire, Paris, École pratique des Hautes Études, 2009].
Résumé de la thèse :
Ce doctorat s’intitule : « <i>Les armoiries de femmes en France des origines au XVIe siècle : sources, usages et fonction</i> » et il s’inscrit dans le courant pérenne de l’histoire sociale. Afin de faire l’étude de ce sujet, une collecte de données a été faite. Un vaste corpus d’étude de 1450 armoiries a été constitué. Les sources archéologiques et textuelles utilisées ont été recueillies depuis différents inventaires des Archives nationales de France de sceaux français, les cahiers des dessins de tombeaux, de vitraux et de tapisseries de Roger de Gaignières, les armoriaux du dénombrement du comté de Clermont en Beauvaisis, armorial réalisé en deuxième moitié du XIVe siècle, et Le Breton, armorial français constitué entre la fin du XIIIe et la fin du XVe siècle. Différents traités de blason dont celui de Jérôme de Bara (1581) ont aussi été étudiés. À la suite de l’examen des sources archéologiques et donc véritables, il a été possible d’effectuer une analyse de l’utilisation des armoiries de femmes au Moyen Âge. L’examen de ces sources démontre que les éléments héraldiques des armoiries de femmes adhèrent aux mêmes règles d’usage et de codification héraldique qui existent dans la société médiévale. Les éléments utilisés dans la composition des armoiries de femmes sont usuels. Par conséquent, dans la pratique, il existe une seule héraldique dont font usage l’homme et la femme. L’héraldique des femmes est riche comme le révèle l’utilisation multiple qui est faite par la femme de ses armoiries. La femme peut utiliser ses armoiries plusieurs fois au cours de sa vie. Elle a, dès lors, plusieurs moments de vie héraldique. Plus de cent femmes qui ont plusieurs moments de vie héraldique ont été répertoriées. Cette enquête sur l’utilisation multiple informe que les femmes exposent leurs armoiries sur plusieurs supports. L’étude du sceau a été privilégiée dans cette thèse car c’est sur le sceau que sont reconnues les premières armoiries de femmes et c’est par l’usage du sceau que seront transmises les armoiries du groupe des combattants aux autres groupements sociaux. Les autres supports sur lesquels apparaissent les armoiries véritables de femmes et qui ont été observés dans cette recherche sont : le tombeau, le vitrail, la tapisserie. En ce qui a trait aux sources textuelles, les traités de blason écrits par les hérauts à partir du XIVe siècle offrent un contraste intéressant. Les armoiries de femmes provenant des sources archéologies constituent une héraldique vécue, vérifiable et véritable. L’héraldique féminine décrite dans les traités de blasons par les hérauts est théorique et imaginaire. Elle ne concorde pas avec la réalité historique que révèlent les sceaux, les tombeaux, les vitraux et tapisseries. Cependant, les hérauts rejoignent l’héraldique vécue lorsqu’ils écrivent au sujet de la fonction des armoiries. Ils présentent alors les armoiries comme des signes de « recordation », c’est-à-dire qui rappellent un fait à la mémoire. Dans le cadre de l’héraldique vécue, les armoiries de femmes ont la même fonction administrative, juridique et sociale que les armoiries en général. Elles servent d’ornements et surtout de mémoire. D’où elles naissent, les armoiries sur les champs de bataille avait la fonction de rendre reconnaissable le combattant. L’héraldique des femmes rend encore plus notable cette affirmation. Car la nécessité de se désigner dans la sphère sociojuridique est l’objectif de celle qui porte les armoiries et de la société médiévale qui met en place ce système référentiel. À la manière d’une écriture, les armoiries écrivent l’identité de la femme et les groupes de parenté qui lui sont affilié
Auteur
GRÉGOIRE, Marie
Année
2009
Type
Thèse
Mot-clé
Héraldique
Armoiries
Condition de la femme
Histoire sociale
Sigillographie - Sceaux
Armoiries
Condition de la femme
Histoire sociale
Sigillographie - Sceaux