Les destinataires de la mission "<i>ad gentes</i>" en droit canonique : la genèse du droit missionnaire de l'Église catholique : le cas de l'Extrême-Orient. [Thèse].
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Titre
Les destinataires de la mission "<i>ad gentes</i>" en droit canonique : la genèse du droit missionnaire de l'Église catholique : le cas de l'Extrême-Orient. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Paris XI, 2000].
Résumé de la thèse :
Lorsque l'Église catholique met en œuvre son projet de répandre la foi chrétienne - appelé évangélisation des peuples - le droit canonique, droit interne, est confronte aux non-chrétiens. Au XVIe siècle, l'expansion européenne amena en Extrême-Orient un début de réalisation de ce projet. L'Église disposait alors du décret de Gratien et des Décrétales, nés dans un contexte ou la chrétienté devait gérer les minorités à l'intérieur de ses frontières ; ainsi que des privilèges accordes aux religieux, au Moyen Âge, pour les missions envoyées en pays tartare. De ces divers textes se dégagent quelques principes communs. Les campagnes d'évangélisation gérées par la couronne portugaise en Afrique et en Asie furent l'occasion d'une nouvelle série de privilèges, conçus pour la plupart dans la mentalité de la croisade, et qui évoluèrent au gré des circonstances historiques. Le vocabulaire employé par ces trois groupes de textes indique que la figure juridique du non-chrétien, après s'être précisée peu a peu pour inclure en positif les dimensions sociale et culturelle, s'est ensuite estompée. La difficulté de maintenir les principes anciens du droit de la conversion amena, après le concile de Trente, la crise qui motiva la création d'un dicastère missionnaire (1622). Cette crise cache cependant une tension plus profonde et permanente. Le droit canonique ne peut faire l'économie d'une rencontre avec les mentalités juridiques des non-chrétiens. L'Extrême-Orient, marque par le Confucianisme, gère les relations sociales, y compris la religion, d'une façon peu compatible avec les principes mis en avant par le christianisme, ce qui amène le rejet ou le contrôle de celui-ci. Dans le droit canonique en vigueur, de rares ouvertures existent pour un dialogue avec ces réalités hétérogènes, mais l'européocentrisme reste le facteur dominant. S'il veut servir la mission, le droit canonique est invite a tirer les leçons de l'histoire, et a accueillir le point de vue de l'autre.
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Paris XI, 2000].
Résumé de la thèse :
Lorsque l'Église catholique met en œuvre son projet de répandre la foi chrétienne - appelé évangélisation des peuples - le droit canonique, droit interne, est confronte aux non-chrétiens. Au XVIe siècle, l'expansion européenne amena en Extrême-Orient un début de réalisation de ce projet. L'Église disposait alors du décret de Gratien et des Décrétales, nés dans un contexte ou la chrétienté devait gérer les minorités à l'intérieur de ses frontières ; ainsi que des privilèges accordes aux religieux, au Moyen Âge, pour les missions envoyées en pays tartare. De ces divers textes se dégagent quelques principes communs. Les campagnes d'évangélisation gérées par la couronne portugaise en Afrique et en Asie furent l'occasion d'une nouvelle série de privilèges, conçus pour la plupart dans la mentalité de la croisade, et qui évoluèrent au gré des circonstances historiques. Le vocabulaire employé par ces trois groupes de textes indique que la figure juridique du non-chrétien, après s'être précisée peu a peu pour inclure en positif les dimensions sociale et culturelle, s'est ensuite estompée. La difficulté de maintenir les principes anciens du droit de la conversion amena, après le concile de Trente, la crise qui motiva la création d'un dicastère missionnaire (1622). Cette crise cache cependant une tension plus profonde et permanente. Le droit canonique ne peut faire l'économie d'une rencontre avec les mentalités juridiques des non-chrétiens. L'Extrême-Orient, marque par le Confucianisme, gère les relations sociales, y compris la religion, d'une façon peu compatible avec les principes mis en avant par le christianisme, ce qui amène le rejet ou le contrôle de celui-ci. Dans le droit canonique en vigueur, de rares ouvertures existent pour un dialogue avec ces réalités hétérogènes, mais l'européocentrisme reste le facteur dominant. S'il veut servir la mission, le droit canonique est invite a tirer les leçons de l'histoire, et a accueillir le point de vue de l'autre.
Auteur
JACQUES, Roland
Année
2000
Type
Thèse
Mot-clé
Église catholique
Missions étrangères
Droit canonique
Extrême-Orient
Confucianisme
Missions étrangères
Droit canonique
Extrême-Orient
Confucianisme