La théologie et la politique du Saint-Siège devant la Révolution française (1789-1799). [Thèse].
Item
Titre
La théologie et la politique du Saint-Siège devant la Révolution française (1789-1799). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire, Paris IV, Institut catholique de Paris, 2001].
Résumé de la thèse :
Les recherches dans les archives romaines ecclésiastiques permettent de réévaluer l'attitude durant la Révolution française du pape Pie VI Braschi (1775-1799) et de sa curie. Pie VI devait faire face au réformisme de l'empereur Joseph II et du grand-duc Pierre-Leopold de Toscane. La constitution civile du clergé votée en France lui apparait donc comme une nouvelle étape d'une réforme extérieure de l'Église inspirée par l'esprit des Lumières et par le jansénisme. L'assemblée constituante est jugée en mars 1791 incompétente, et l'Église constitutionnelle schismatique et hérétique. Le pape va alors lutter dans deux directions : politiquement, il appelle l'intervention militaire des souverains d’Europe, catholiques ou non, pour rétablir l'ordre et défendre ses droits sur Avignon. Ecclésiologiquement, il soutient l'œuvre de théologiens antijansénistes, condamne le concile réformateur de Pistoia en 1794, et veille à ce que l'épiscopat gallican légitime demeure sous la dépendance de son primat de juridiction. Il doit accueillir et surveiller les milliers de prêtres émigrés français. Les évènements le rattrapent en 1796 par la campagne d’Italie de Bonaparte, puis par l'occupation de Rome et la proclamation de la république romaine en 1798. Exilé à Sienne, Florence, puis amené en France, ou il meurt à Valence, Pie VI entend maintenir l'indépendance de son autorité spirituelle. Le contexte conflictuel empêche un travail théologique de fond sur la compréhension des rapports entre le pape et les évêques, ainsi que sur une saine conception des libertés humaines. Les éléments du catholicisme intransigeant du XIXe siècle se trouvent mis en place.
[Thèse de doctorat, Histoire, Paris IV, Institut catholique de Paris, 2001].
Résumé de la thèse :
Les recherches dans les archives romaines ecclésiastiques permettent de réévaluer l'attitude durant la Révolution française du pape Pie VI Braschi (1775-1799) et de sa curie. Pie VI devait faire face au réformisme de l'empereur Joseph II et du grand-duc Pierre-Leopold de Toscane. La constitution civile du clergé votée en France lui apparait donc comme une nouvelle étape d'une réforme extérieure de l'Église inspirée par l'esprit des Lumières et par le jansénisme. L'assemblée constituante est jugée en mars 1791 incompétente, et l'Église constitutionnelle schismatique et hérétique. Le pape va alors lutter dans deux directions : politiquement, il appelle l'intervention militaire des souverains d’Europe, catholiques ou non, pour rétablir l'ordre et défendre ses droits sur Avignon. Ecclésiologiquement, il soutient l'œuvre de théologiens antijansénistes, condamne le concile réformateur de Pistoia en 1794, et veille à ce que l'épiscopat gallican légitime demeure sous la dépendance de son primat de juridiction. Il doit accueillir et surveiller les milliers de prêtres émigrés français. Les évènements le rattrapent en 1796 par la campagne d’Italie de Bonaparte, puis par l'occupation de Rome et la proclamation de la république romaine en 1798. Exilé à Sienne, Florence, puis amené en France, ou il meurt à Valence, Pie VI entend maintenir l'indépendance de son autorité spirituelle. Le contexte conflictuel empêche un travail théologique de fond sur la compréhension des rapports entre le pape et les évêques, ainsi que sur une saine conception des libertés humaines. Les éléments du catholicisme intransigeant du XIXe siècle se trouvent mis en place.
Auteur
PELLETIER, Gérard
Année
2001
Type
Thèse
Mot-clé
Révolution française
Diplomatie pontificale
Assemblée nationale constituante (XVIIIe siècle)
Constitution civile du clergé
Gallicanisme
Papes - Papauté
Jansénisme
Lumières (XVIIIe siècle)
Diplomatie pontificale
Assemblée nationale constituante (XVIIIe siècle)
Constitution civile du clergé
Gallicanisme
Papes - Papauté
Jansénisme
Lumières (XVIIIe siècle)