Le mouton au cœur de la Sologne, entre tradition et innovations (XVIIIe siècle - Second Empire). [Thèse].
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Titre
Le mouton au cœur de la Sologne, entre tradition et innovations (XVIIIe siècle - Second Empire). [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Université du Littoral (Boulogne - Dunkerque), 2010.
Résumé de la thèse :
Au XVIIIe siècle, la pression pastorale est si forte en Sologne qu’elle contribue à la dégradation du territoire en un pays de landes marécageuses où, seule la race ovine solognote, merveille d’adaptation à ce milieu naturel hostile, peut prospérer. À la fois spéculatif et extensif – l’un n’excluant pas l’autre – l’élevage ovin procure le principal revenu des paysans. Or, en dépit des larges débouchés extra-régionaux des produits des troupeaux, le pays est dans une misère proverbiale, où toute évolution semble vouée à l’échec par la pauvreté du sol, la faible démographie, la primauté de l’élevage des bêtes à laine et le régime foncier de la grande propriété. Néanmoins, à partir des années 1750, des innovations agropastorales majeures se succèdent. À la fin du XVIIIe siècle, apparaissent des essais d’élevage à l’anglaise, puis, sous le Premier Empire, la création de bergeries modèles où sont élevés les Mérinos par la haute noblesse. À partir des années 1830, l’introduction de races ovines anglaises, par des gentlemen-farmers passionnés de progrès, n’arrive pas non plus à remettre en cause l’élevage traditionnel. Cependant, sous le Second Empire, les nouvelles orientations sylvicoles et cynégétiques, la disparition des champais de bruyère et l’insuffisance des productions fourragères finissent par sonner le glas de l’activité pastorale ovine. Après avoir résisté à toutes les innovations, l’élevage ovin et la race solognote n’ont plus leur place en Sologne, une contrée que certains espéraient comme « de bois et d’élevage » et qui tend vers un « pays de bois et de chasse ».
Thèse de doctorat, Histoire, Université du Littoral (Boulogne - Dunkerque), 2010.
Résumé de la thèse :
Au XVIIIe siècle, la pression pastorale est si forte en Sologne qu’elle contribue à la dégradation du territoire en un pays de landes marécageuses où, seule la race ovine solognote, merveille d’adaptation à ce milieu naturel hostile, peut prospérer. À la fois spéculatif et extensif – l’un n’excluant pas l’autre – l’élevage ovin procure le principal revenu des paysans. Or, en dépit des larges débouchés extra-régionaux des produits des troupeaux, le pays est dans une misère proverbiale, où toute évolution semble vouée à l’échec par la pauvreté du sol, la faible démographie, la primauté de l’élevage des bêtes à laine et le régime foncier de la grande propriété. Néanmoins, à partir des années 1750, des innovations agropastorales majeures se succèdent. À la fin du XVIIIe siècle, apparaissent des essais d’élevage à l’anglaise, puis, sous le Premier Empire, la création de bergeries modèles où sont élevés les Mérinos par la haute noblesse. À partir des années 1830, l’introduction de races ovines anglaises, par des gentlemen-farmers passionnés de progrès, n’arrive pas non plus à remettre en cause l’élevage traditionnel. Cependant, sous le Second Empire, les nouvelles orientations sylvicoles et cynégétiques, la disparition des champais de bruyère et l’insuffisance des productions fourragères finissent par sonner le glas de l’activité pastorale ovine. Après avoir résisté à toutes les innovations, l’élevage ovin et la race solognote n’ont plus leur place en Sologne, une contrée que certains espéraient comme « de bois et d’élevage » et qui tend vers un « pays de bois et de chasse ».
Auteur
HEUDE, Bernard
Année
2010
Type
Thèse
Mot-clé
Sologne (Loir-et-Cher, Cher, Loiret)
Histoire rurale
Histoire sociale
Paysans - Monde rural
Moutons - Ovins
Landes (terres vaines)
XVIIIe, XIXe
Histoire rurale
Histoire sociale
Paysans - Monde rural
Moutons - Ovins
Landes (terres vaines)
XVIIIe, XIXe