Loi naturelle et souveraineté dans la philosophie de John Locke : essai de mise en perspective historique de la question de la limitation du pouvoir politique entre l'époque de Bracton et la "glorieuse révolution" d'Angleterre.
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Titre
Loi naturelle et souveraineté dans la philosophie de John Locke : essai de mise en perspective historique de la question de la limitation du pouvoir politique entre l'époque de Bracton et la "glorieuse révolution" d'Angleterre.
Thèse de doctorat d'état, Philosophie, Paris X-Nanterre, 1997, 2 volumes].
Résumé de la thèse :
L'invention du concept de souveraineté à contribué à la constitution d'un État central capable de mettre les individus a l'abri de la violence privée. Mais, une fois cette tache accomplie, l'État est apparu comme une menace pour la liberté et la sécurité. Au même moment, les ressources antérieurement mises en œuvre pour penser la limitation du pouvoir politique cessaient de pouvoir être exploitées car, à mesure que les concepts jumeaux de moralité naturelle et de communauté organique s'effaçaient du paysage intellectuel européen, il devenait impossible d'opposer, aux normes publiques édictées par la loi civile et la puissance souveraine, autre chose que des droits "naturels" privés. L'une des réactions à ce problème fut le développement d'une réflexion sur les conditions requises pour éviter que l'État ne se retourne en instrument de substitution de la violence publique illégitime à la violence privée qui prévalait avant son introduction. Le principe du consentement illustre cette première forme de réaction. Si Locke est partie prenante de cette première forme de réaction, il introduit aussi le droit de résistance comme la conséquence de l'idée qu'une communauté civile est, antérieurement à son existence institutionnelle, une communauté éthique qui se donne un instrument politique institué, non seulement pour la défense des intérêts des individus mais aussi pour la mise en œuvre d'une conception éthique de la nature humaine qui fonctionne des lors comme une norme commune pré-politique. Mais si Locke comprend la nécessité de maintenir une norme commune distincte de la loi civile de l'État, son individualisme parait lui en dérober les moyens. Sa philosophie politique et morale demeure donc en équilibre instable, partagée entre l'individualisme hérité de Hobbes et de Pufendorf et les exigences éthiques de la limitation du pouvoir.
Thèse de doctorat d'état, Philosophie, Paris X-Nanterre, 1997, 2 volumes].
Résumé de la thèse :
L'invention du concept de souveraineté à contribué à la constitution d'un État central capable de mettre les individus a l'abri de la violence privée. Mais, une fois cette tache accomplie, l'État est apparu comme une menace pour la liberté et la sécurité. Au même moment, les ressources antérieurement mises en œuvre pour penser la limitation du pouvoir politique cessaient de pouvoir être exploitées car, à mesure que les concepts jumeaux de moralité naturelle et de communauté organique s'effaçaient du paysage intellectuel européen, il devenait impossible d'opposer, aux normes publiques édictées par la loi civile et la puissance souveraine, autre chose que des droits "naturels" privés. L'une des réactions à ce problème fut le développement d'une réflexion sur les conditions requises pour éviter que l'État ne se retourne en instrument de substitution de la violence publique illégitime à la violence privée qui prévalait avant son introduction. Le principe du consentement illustre cette première forme de réaction. Si Locke est partie prenante de cette première forme de réaction, il introduit aussi le droit de résistance comme la conséquence de l'idée qu'une communauté civile est, antérieurement à son existence institutionnelle, une communauté éthique qui se donne un instrument politique institué, non seulement pour la défense des intérêts des individus mais aussi pour la mise en œuvre d'une conception éthique de la nature humaine qui fonctionne des lors comme une norme commune pré-politique. Mais si Locke comprend la nécessité de maintenir une norme commune distincte de la loi civile de l'État, son individualisme parait lui en dérober les moyens. Sa philosophie politique et morale demeure donc en équilibre instable, partagée entre l'individualisme hérité de Hobbes et de Pufendorf et les exigences éthiques de la limitation du pouvoir.
Auteur
SPITZ, Jean-Fabien
Année
1997
Type
Thèse
Pages
1720 ff.
Mot-clé
John Locke
Philosophes et politiques (XVIe-XXe siècle)
Philosophie politique
Loi naturelle - Droit naturel
Souveraineté
Limitation des pouvoirs
XVIIe, XVIIIe
Philosophes et politiques (XVIe-XXe siècle)
Philosophie politique
Loi naturelle - Droit naturel
Souveraineté
Limitation des pouvoirs
XVIIe, XVIIIe