Aux origines du syndicalisme d'union patronale : André Lebon et la Fédération des industriels et des commerçants français de la création en 1903 à la Première Guerre mondiale. [3 volumes].
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Titre
Aux origines du syndicalisme d'union patronale : André Lebon et la Fédération des industriels et des commerçants français de la création en 1903 à la Première Guerre mondiale. [3 volumes].
Thèse de doctorat, Histoire, Paris X-Nanterre, 1997.
[André Lebon (1859-1938)].
Résumé de la thèse :
À la fois biographie, Étude sur le temps long, et monographie, le sujet, qui aborde un champ triplement mÉconnu, a été défini autour des convergences qui entrainent la création au début du siècle d'une nouvelle organisation patronale. André Lebon, son président, fait de brillantes études a l'école libre des sciences politiques ou il enseigne rapidement, devient chef de cabinet du président du Sénat et se fait élire députe de Parthenay en 1893. Ministre du commerce dans le cabinet Ribot en 1895, il se lie aux milieux d'affaires. Charge des colonies par Méline, il envoie Lyautey a Madagascar ; mais, responsable de la surveillance d'Alfred Dreyfus, il prend des mesures dénoncées dans une violente campagne. Battu en 1898 et en 1902, marginalise par la recomposition partisane, il se lance dans les affaires. Administrateur du Credit foncier, il est porte a la présidence des messageries maritimes en 1902 et entame une longue carrière dans les affaires internationales. Fondateur du comite central des armateurs et de la F. I. C. F. , il devient l'un des principaux leaders patronaux. Marque par le cadre légal hérité de la Révolution, le mouvement des employeurs bénéficie pendant tout le XIXe siècle d'une grande tolérance des pouvoirs publics. Cependant, la multiplication des expériences (chambres de commerce, comites régionaux, unions de chambres syndicales, formations protectionnistes et libre-échangistes) ne se traduit par aucune intégration générale. La référence a l'expérience allemande, la concurrence internationale, la politique du cabinet Waldeck-Rousseau et la poussée ouvrière amènent cependant les patrons a constituer au tournant du siècle des fédérations par branches et une instance de coordination. Lancée en 1903 pour relier les divers constituants patronaux, la F I. C. F. dispose d'une puissante organisation. La prosopographie de ses dirigeants révèle qu'elle a en grande partie atteint son objectif de rassemblement. Refusant le débat sur le protectionnisme, soucieux de développer les exportations, favorables à l'apaisement social sans entraver la capacité concurrentielle des entreprises, désireux de contrer le rival allemand, ils constituent un patronat éclairé. Leur action en vient rapidement à se concentrer sur l'analyse du travail parlementaire, ce qui fait de la fédération une instance a vocation diversifiée : soutien a l'économie, coordination syndicale et...
Thèse de doctorat, Histoire, Paris X-Nanterre, 1997.
[André Lebon (1859-1938)].
Résumé de la thèse :
À la fois biographie, Étude sur le temps long, et monographie, le sujet, qui aborde un champ triplement mÉconnu, a été défini autour des convergences qui entrainent la création au début du siècle d'une nouvelle organisation patronale. André Lebon, son président, fait de brillantes études a l'école libre des sciences politiques ou il enseigne rapidement, devient chef de cabinet du président du Sénat et se fait élire députe de Parthenay en 1893. Ministre du commerce dans le cabinet Ribot en 1895, il se lie aux milieux d'affaires. Charge des colonies par Méline, il envoie Lyautey a Madagascar ; mais, responsable de la surveillance d'Alfred Dreyfus, il prend des mesures dénoncées dans une violente campagne. Battu en 1898 et en 1902, marginalise par la recomposition partisane, il se lance dans les affaires. Administrateur du Credit foncier, il est porte a la présidence des messageries maritimes en 1902 et entame une longue carrière dans les affaires internationales. Fondateur du comite central des armateurs et de la F. I. C. F. , il devient l'un des principaux leaders patronaux. Marque par le cadre légal hérité de la Révolution, le mouvement des employeurs bénéficie pendant tout le XIXe siècle d'une grande tolérance des pouvoirs publics. Cependant, la multiplication des expériences (chambres de commerce, comites régionaux, unions de chambres syndicales, formations protectionnistes et libre-échangistes) ne se traduit par aucune intégration générale. La référence a l'expérience allemande, la concurrence internationale, la politique du cabinet Waldeck-Rousseau et la poussée ouvrière amènent cependant les patrons a constituer au tournant du siècle des fédérations par branches et une instance de coordination. Lancée en 1903 pour relier les divers constituants patronaux, la F I. C. F. dispose d'une puissante organisation. La prosopographie de ses dirigeants révèle qu'elle a en grande partie atteint son objectif de rassemblement. Refusant le débat sur le protectionnisme, soucieux de développer les exportations, favorables à l'apaisement social sans entraver la capacité concurrentielle des entreprises, désireux de contrer le rival allemand, ils constituent un patronat éclairé. Leur action en vient rapidement à se concentrer sur l'analyse du travail parlementaire, ce qui fait de la fédération une instance a vocation diversifiée : soutien a l'économie, coordination syndicale et...
Auteur
DUBOS, Joël
Pages
1249 ff.
Mot-clé
André Lebon
Syndicalisme patronal
XXe
Syndicalisme patronal
XXe