Légitimité d'origine et légitimité d'exercice : le baptême du pouvoir de l'Empire romain au Royaume de France (IVe-XIe siècles). [Thèse].
Item
Titre
Légitimité d'origine et légitimité d'exercice : le baptême du pouvoir de l'Empire romain au Royaume de France (IVe-XIe siècles). [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire du droit, Toulouse I, 1997. [Dactylographiée].
Résumé de la thèse :
Origine divine et gouvernement juste ont depuis la plus haute antiquité fondé le pouvoir. Les édits de Milan et de Thessalonique ont engendré la christianisation de ces fondements idéologiques du pouvoir. Durant le haut Moyen-Âge, le prince revendiqua l'origine chrétienne de son pouvoir et exerça la justice conformément aux prescriptions bibliques, patristiques et ecclésiastiques, sans distinguer réellement spirituel et temporel. Séparant humain et divin, le christianisme a interdit la revendication d'ascendances divines charnelles. En revanche, la Bible a fourni aux rois chrétiens des idéaux de royauté: le roi devenait alors <i>rex sacerdos</i>. Paradoxalement, l'adoption du christianisme n'a pas fait disparaitre le rappel des origines mythologiques païennes (légende de Troie) ou fictives (Auguste, Constantin ou Théodose figurent souvent dans les généalogies officielles) des gouvernants. Ces filiations constamment rappelées par les rois francs, servirent également à décorer les instruments du pouvoir, dotés eux aussi d'une importante fonction légitimante. Utilisés notamment lors du sacre, ces instruments illustraient matériellement l'élection divine des rois francs. Leur adhésion précoce à l'orthodoxie leur permettait de se comparer aux premiers empereurs chrétiens : Constantin ou Théodose. Détenteurs d'un pouvoir d'origine divine, les francs ont voulu faire régner sur terre la justice dans son acception chrétienne. Ayant repoussé les frontières, Charlemagne apparut providentiellement désigné pour diriger l'<i>ecclesia</i>. Pourtant, n'étant pas les seuls à revendiquer leur élection divine, les rois sont forcement entrés en conflit avec les ecclésiastiques, qui au nom de "leur charge plus lourde" ont souhaité conseiller, surveiller, puis brider l'action des princes. En voulant débarrasser l'Église des interventions laïques, le Concile de Latran de 1059 a ouvert la voie aux discussions théologiques et politiques, prélude à une nouvelle répartition des compétences entre temporel et spirituel.
Thèse de doctorat, Histoire du droit, Toulouse I, 1997. [Dactylographiée].
Résumé de la thèse :
Origine divine et gouvernement juste ont depuis la plus haute antiquité fondé le pouvoir. Les édits de Milan et de Thessalonique ont engendré la christianisation de ces fondements idéologiques du pouvoir. Durant le haut Moyen-Âge, le prince revendiqua l'origine chrétienne de son pouvoir et exerça la justice conformément aux prescriptions bibliques, patristiques et ecclésiastiques, sans distinguer réellement spirituel et temporel. Séparant humain et divin, le christianisme a interdit la revendication d'ascendances divines charnelles. En revanche, la Bible a fourni aux rois chrétiens des idéaux de royauté: le roi devenait alors <i>rex sacerdos</i>. Paradoxalement, l'adoption du christianisme n'a pas fait disparaitre le rappel des origines mythologiques païennes (légende de Troie) ou fictives (Auguste, Constantin ou Théodose figurent souvent dans les généalogies officielles) des gouvernants. Ces filiations constamment rappelées par les rois francs, servirent également à décorer les instruments du pouvoir, dotés eux aussi d'une importante fonction légitimante. Utilisés notamment lors du sacre, ces instruments illustraient matériellement l'élection divine des rois francs. Leur adhésion précoce à l'orthodoxie leur permettait de se comparer aux premiers empereurs chrétiens : Constantin ou Théodose. Détenteurs d'un pouvoir d'origine divine, les francs ont voulu faire régner sur terre la justice dans son acception chrétienne. Ayant repoussé les frontières, Charlemagne apparut providentiellement désigné pour diriger l'<i>ecclesia</i>. Pourtant, n'étant pas les seuls à revendiquer leur élection divine, les rois sont forcement entrés en conflit avec les ecclésiastiques, qui au nom de "leur charge plus lourde" ont souhaité conseiller, surveiller, puis brider l'action des princes. En voulant débarrasser l'Église des interventions laïques, le Concile de Latran de 1059 a ouvert la voie aux discussions théologiques et politiques, prélude à une nouvelle répartition des compétences entre temporel et spirituel.
Auteur
CAUQUIL-DARROUY, Emmanuelle
Année
1997
Type
Thèse
Mot-clé
Légitimité politique
Pouvoir royal
Monarchie de droit divin
Rois mérovingiens
Rois carolingiens
IVe, Ve, VIe, VIIe, VIIIe, IXe, Xe, XIe
Pouvoir royal
Monarchie de droit divin
Rois mérovingiens
Rois carolingiens
IVe, Ve, VIe, VIIe, VIIIe, IXe, Xe, XIe