La tradition en mouvement : clientélisme et politique en Corse. [XIXe-XXe siècle].

Titre

La tradition en mouvement : clientélisme et politique en Corse. [XIXe-XXe siècle].
Texte remanié d'une thèse de doctorat, Science politique, Paris I, 1994 : <i>La tradition en mouvement : la politique clientélaire et ses transformations dans la Corse contemporaine</i>.
Résumé de la thèse :
La recherche porte sur les dimensions historiques, sociales et culturelles du clientélisme politique, cela à travers l'analyse du cas particulier de la Corse, de la première moitié du XIXe siècle à l'époque contemporaine. La première partie propose une étude du phénomène qui privilégie ses relations avec des modes de perception des liens interindividuels (obligations réciproques, amitié, fidélité, etc. ) et des formes d'organisation des rapports sociaux, a priori non politiques (familles, réseaux de sociabilité, etc. ). On examine ensuite comment le système de patronage insulaire, ne dans le cadre des communautés paysannes, a survenu aux conditions socio-économiques qui ont permis sa genèse, les notables s'étant adaptés à des contextes politiques évolutifs (croissance de l'activité publique, développement d'organisations partisanes structurées, transformation des modes de légitimation des rapports politiques). Les raisons de cette faculté d'adaptation singulière font l'objet des analyses successives : genèse de l'implantation des hommes politiques locaux, transmission des mandats au sein de familles notabiliaires, histoire des tentatives de résistance des élites aux tentatives de délégitimation de la part des mouvements nationalitaires, utilisation des instances du pouvoir local afin de préserver leur domination. C'est ainsi à une étude des formes clientélaires de la politisation, et des modalités spécifiques du changement politique qu'elles impliquent, qu’aboutit plus particulièrement la recherche.